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  • 11/12/2010
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Interview avec un nouveau converti au chiisme de la région de Côte d’Ivoire (1)

islam

   La Côte d’Ivoire est un pays situé en Afrique. Composé de 18 millions d’habitants, dont 60% de musulmans et 36% de chrétiens, cette région côtière compte 63 tribus, avec soixante trois langues différentes.

   Ici, vous trouverez l’interview que nous avons réalisée avec Mohammad Jãrâ, un musulman nouvellement converti à l’Islam chiite.

Après ses études primaires et secondaires dans l’une des meilleures écoles de la région de la côte  et en suivant pendant trois ans l’enseignement des Wahhabites, il est actuellement étudiant dans l’une des universités internationales à Qom.

Ebna: pourquoi êtes-vous devenu chiite?

   L’un de mes professeurs était chiite. J’avais beaucoup de relations avec lui. Mon professeur après avoir embrassé la branche chiite de l’islam a ajouté à son nom le titre de «Almotahadi». Aujourd’hui, il est le chiite le plus connu de notre région. Ce choix a décidé le Directeur de l’école à le licencier. Après coup, il a construit sa propre école.

   Je ne connaissais pas les croyances chiites. Je n’avais aucune information, si ce n’est que j’avais entendu que les chiites priaient Imâm Ali et le considéraient plus haut que le Prophète.

   J’ai donc parlé à mon professeur et lui ai demandé la différence entre Chiisme et Sunnisme.

Mon professeur m’a conseillé de lire deux livres, le premier appelé «A ce moment, j’ai été guidé» et le second intitulé «Les correspondances».

   Bien entendu, à part mon professeur personne ne savait que j’étudiais le chiisme. Par la suite, je lui transmettais mes questions et les réponses de mes autres professeurs. Je posais beaucoup de questions, du genre, pourquoi les chiites prononcent le nom du Prophète et de Ali au moment où ils font leurs ablutions, ou encore, je posais des questions au sujet de l’imâm caché et son absence prolongée, s’il était vivant, et si oui, pourquoi n’étions-nous pas informés?

Mon professeur m’a raconté une fois l’histoire de sa disparition tirée du quatrième volume du livre de «Ahmad-ibn-Hanbal».

   Pour satisfaire ma curiosité, j’ai demandé à l’un de mes professeurs si le prophète avait désigné Ali comme successeur auprès des musulmans?

   Il m’a dit que non et qu’une telle chose n’existait pas dans l’histoire.

   Etonné, je lui ai reposé la question, à laquelle il m’a répondu que le prophète a simplement dit: Ali est mon ami. C’est tout.

Je lui ai redemandé si le prophète avait rassemblé le peuple sous le soleil brûlant pour leur dire que ce monsieur était son ami? Je lui ai rétorqué, si la raison pouvait accepter une telle chose? Et lui ne m’a plus rien répondu.

   Après avoir choisi le Chiisme il m’a critiqué, en me demandant: «pourquoi as-tu accepté le Chiisme?». Je lui ai répondu que c’est grâce à lui si j’étais devenu chiite, parce qu’il n’arrivait pas à me répondre. Moi, je suis responsable de ma raison.

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