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  • 31/5/2008
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Les fondements psychologiques (2)

   Naturellement il y a quelques différences entre la subordination de l’aptitude mentale à l’hérédité pure et la subordination de la "disposition" à cette hérédité. Car la première - l’aptitude mentale - incarne un élément positif, en l’occurrence l’intelligence dans son état d’excellence, alors que la seconde - la disposition - ne représente qu’un élément neutre que l’individu traduirait librement et volontairement, en acte positif ou négatif, ultérieurement.

psychologie

   Néanmoins, l’hérédité pure joue ce même rôle (que celui qu’elle joue dans l’aptitude mentale) lorsque nous transposons le problème sur un plan philosophique, à savoir la constitution de la nature humaine selon une structure basée sur la reconnaissance d’Allah et de Son Unicité, sujet dont nous traiterons ultérieurement, pour ne pas nous écarter de notre domaine psychologique, quitte à y revenir occasionnellement et d’une façon passagère.

   Il nous reste à présent à définir le point de vu islamique sur le fondement "psychologique" et sur la position de ce fondement par rapport à l’hérédité fixe. La législation islamique est claire sur ce point. Elle souligne la pureté de ce fondement chez tous les êtres humains et son dépouillement de tout défaut et de tout élément différentiel, exactement comme tous les fondements biologiques, vitaux et mentaux dont hérite le genre humain d’une façon égale, et peu importe que ce fondement soit d’ordre proprement psychologique ou intellectuel.

   Concernant le fondement intellectuel, le sixième Imam le définit comme suit :

«Le sperme du croyant, même placé dans le rein du polythéiste, le mal ne peut l’atteindre (reste intact), et ce jusqu’à ce que le calame coure»1.

   La teneur de ce texte est d’une clarté qui ne souffre aucune équivoque pour un connaisseur. Elle définit un fondement inné commun à tout le genre humain, à savoir la pureté de la pesée et son dépouillement de toute tare (défaut, tache) héréditaire, peu importe que ce fondement se trouve dans les reins des hommes, dans les utérus des mères ou même dans la phase de l’enfance, ce qui veut dire que la personnalité (l’enfant) entre et reste dans son nouveau milieu, dans un état pur et sans aucun défaut, jusqu’à l’âge de la raison où elle choisit alors librement le type de comportement qu’elle veut.

   L’Imam énonce le même principe pour ce qui se rapporte aux traits ou fondements psychologiques, lorsque, parlant de quelques traits de la personnalité, il dit :

«Si tu peux, les (ces traits) avoir, soit. Car ils peuvent être chez le père sans qu’ils soient transmis à son fils, ou chez le fils sans qu’ils soient chez son père».

On demanda alors à l’Imam quels étaient ces traits, il répondit:

«La véracité du courage, l’acquittement du dépôt, le maintien du lien de parenté (la bienfaisance envers les proches parents), etc...»2 .

   Il est évident que les traits moraux dont parle l’Imam sont des caractères purement acquis et n’ont rien à voir avec un quelconque fondement héréditaire, puisque, le père pourrait les avoir sans pouvoir les transmettre à son fils, et celui-ci pourrait les avoir, sans les avoir tenus de son père. Cela revient à dire que le genre humain dans son ensemble, n’hérite pas de fondements moraux ni psychologiques en général, mais les acquiert à travers le milieu environnant.

   Mais s’agit-il là d’une règle fixe qui reste indifférente ou imperméable à l’influence d’une hérédité accidentelle survenue dans certaines circonstances ou sous certaines conditions? La réponse est négative, car l’hérédité accidentelle que nous avons signalée à propos de "l’aptitude mentale" peut également influer sur les fondements psychologiques, peu importe que le transfert héréditaire s’opère à travers l’épine dorsale (reins) des hommes ou les utérus des mères.

    Ainsi, s’agissant du changement héréditaire opéré à travers les "épines dorsales", l’Imam le signale lorsqu’il nous recommande le "mariage sélectif", c’est-à-dire de tenir compte des traits moraux héréditaires de la famille dont est issue la personne avec laquelle on projette de se marier :

«Ne vous mariez pas avec eux (les membres d’une telle famille ou d’un tel clan), car ils possèdent une "veine" qui appelle à l’infidélité».3

- Selon une autre version de ce Hadith :

«Car ils possèdent des "utérus" qui dénotent l’infidélité».4

- Selon une troisième version :

«Car ils ont des "racines" (origines, lignage, fondements) qui les incitent à l’infidélité».5

   Il ne fait pas de doute que la "veine", les "utérus" et les "racines" figurant dans les trois versions désignent le transfert (le changement) héréditaire du caractère "trahison ou infidélité", et la transmission de ce caractère au sperme qui se dépose dans l’utérus de la mère.

Notes:

1. "Al-Kâfî", Tom. 2, p. 13.

2. "Wasâ"il al-Chî"ah", Bâb 4, Hadith 4.

3. "Wasâ"il al-Chî"ah", Bâb 31, Hadith 3.

4. "Wasâ"il al-Chî"ah", Bâb 31, Hadith 2.

5. "Wasâ"il al-Chî"ah", Bâb 31, Hadith 5.

( A suivre...)

Source: www.wikipedia.org

 

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