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  • 27/7/2011
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L’égalité des "croyants" 

loi

  En Islam, et contrairement à la perspective habituelle de la pensée occidentale, la notion de l’homme libre n’apparaîtra que comme une notion juridique, non métaphysique, (...), et donc seulement en dérivée; le fondement premier sera le sentiment très fort et très constant d’une égalité de droits absolue entre tous les membres de la Communauté musulmane.

Tous les croyants sont égaux devant la Loi, parce qu’ils sont frères.

   Selon un chrétien, les hommes sont frères, en raison de leur caractère de créature, mais plus spécialement la nature humaine a été faite par Dieu (raisonnable et libre), et destinée à une fin surnaturelle qui la dépasse infiniment. 

"Les croyants sont frères" ( Coran 49/10)

   L’amour de l’homme pour ses frères, pour tous ses frères, est l’amour même de Dieu, de Dieu qui est amour pour les hommes. Ces valeurs sont en référence aux données du christianisme. Ce sont elles qui, aux yeux d’un chrétien, revêtent la personne humaine et sa destinée immortelle d’une dignité incomparable. Dignité qui sera située selon d’autres perspectives dans l’enseignement dogmatique officiel de l’Islam.

   Nous y retrouverons des valeurs de théologie naturelle définissant les rapports de la créature au Créateur. L’homme est le serviteur et l’esclave de Dieu. En effet il y a une égalité entre eux. Dieu est le seul seigneur (rabb), et la rubûbiyya (seigneurie) est peut-être la meilleure expression de la relation de Dieu à l’homme.

Il y a un sentiment juste de la grandeur de Dieu et une valeur authentique de la religion fondant la dépendance absolue de la créature et le culte d’adoration qu’elle doit au Créateur. L’enseignement habituel de l’Islam semble d’aller plus loin.

   En face des traditions qui font comme écho à la voix de la Genèse où des mystiques ont lu la ressemblance de Dieu en sa créature humaine, l’interprétation courante hésite, accepte cette ressemblance comme une donnée "descriptive arbitraire", ou même applique à l’homme le pronom possessif qui semblait  référer à Dieu.

Le Coran enseigne que la forme (corporelle) donnée par Dieu à l’homme est "la plus belle forme" (64/3), et que Dieu a façonné l’homme selon "telle forme qu’il a voulue" (82/8).

Source: RAZII.S.H, FATEMI-QOMI.G, Textes islamiques, éd. Nashr-e Daneshgahi, Téhéran, 1993, PP. 142-144

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