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  • 27/9/2011
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La religion combat la corruption morale (2)

médisance

   Il est clair que celui qui ouvre sa bouche pour médire de son frère musulman, transgresse, ce faisant les règles de la vertu, et se rend responsable d’un crime aux yeux de l’Islam et de l’humanité. Les Ulémas sont unanimes à compter la médisance parmi les grands péchés. Car celui qui en est l’auteur contrevient aux ordres de Dieu en piétinant les droits de Ses créatures, et en ignorant les droits du Créateur.

Comme un corps inanimé qui ne peut se défendre, ni repousser l’agression contre lui, l’absent, objet de la médisance ne peut pas défendre son honneur et sa réputation. L’honneur de toute personne mérite autant de considération que sa vie; nul n’a le droit de bafouer cet honneur.

   Médire sur ses semblables traduit souvent un état de tension nerveuse. L’Emir des Croyants-que la paix soit sur lui- disait: «La médisance est l’effort de l’incapable.»1

   Plus proche de nous, le Dr. Helen Schachter écrit: «Tout besoin non satisfait engendre contrariété et frustration, qui exigent d’être compensées par n’importe quel moyen. Chacun a sa propre réaction pour écarter et surmonter la douleur psychologique résultant d’un échec. Voyant que les gens ne s’intéressent pas à lui, comme il s’y attend, le sujet préférera s’isoler plutôt que de se mêler à la foule et s’abstiendra de la fréquenter de peur de faire l’objet d’un mépris. Dans une réunion, il s’assoira dans un coin déçu, perplexe et timoré. Dans une autre réaction, il fera le pitre, dira des plaisanteries mal- placées et rira sans raison. Ou encore, médira des absents se querellera avec les présents, et contestera tout, pour s’affirmer ainsi devant eux.»

   De son côté, le Dr. Mann écrit dans son ouvrage intitulé «Les fondements de la psychologie»: «Pour réparer nos revers, et dissimuler nos défauts, il nous arrive d’attribuer la responsabilité du péché à d’autres que nous- mêmes, avec l’illusion d’avoir préservé ainsi notre dignité. Quand nous échouons à nos examens, nous blâmons l’enseignant ou les questions de l’examen. Et quand nous n’atteignons pas un rang que nous avons ambitionné, nous le déprécions ou déprécions la personne à qui il a échu, Parfois aussi nous imputons la responsabilité de notre déconvenue à d’autres qui en réalité n’y sont pour rien.»

Nous concluons de tout cela qu’il faut promouvoir en soi les sentiments élevés par l’effort de purification de l’intention, et commencer par la réforme et l’éducation de soi-même pour créer le terrain favorable à notre bonheur et à la réforme de la société dans tous ses aspects.

Note:

(1)- Ghurar ul Hikam.

Source: MOUSSAVI LARI. M, Problèmes moraux et psychologique, traduit par Nahid Chahbãzi, éd: Daftar-é-Nachr-é-Farhang-é-islãmi, Téhéran, 2003, PP.78-79.

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