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Quelle est la vraie nature d’une bouchée illicite? (2)

une bouchée illicite

Traduit par Jean d’Agape

2- Le démenti d’une éventualité

   On pourrait croire que ce qui est décrit dans ces versets concerne uniquement le châtiment dans l’au-delà. Mais la suite du verset annule cette hypothèse.

{Dieu ne leur adressera pas la parole, au Jour de la Résurrection, et ne les purifiera pas. Et il y aura pour eux un douloureux châtiment}

(La vache, v.174)

{Et tomberont bientôt dans l’Enfer Safir} (Les femmes, v.10)

   Ces deux passages montrent bien qu’il y a une réalité qui se reproduira dans ce Bas-monde. Une réalité évidente pour les gens éclairés et dévoilée à tout le monde le Jour de la Résurrection. De plus, il y aura un châtiment dans l’au-delà. (1)

Ayatollah Mazaheri dit à ce sujet: «si le gain illicite entre dans un foyer, si les vêtements et le repas sont gagnés par la voie de l’usure, ou s’ils proviennent des biens des autres, autrement dit un bien illicite, sachez que ce foyer n’est pas celui des anges, mais celui du Feu. Ceci veut dire que les anges célestes voient que ce foyer brûle dans le feu. Comme il est dit dans le saint Coran: les anges célestes voient qu’une mère et des enfants innocents mangent du feu».

   Dans le verset suivant {Oui, ceux qui mangent injustement les biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Celui qui mange injustement le bien d’un orphelin, mange du feu} (Les femmes, v.10), l’orphelin est pris pour exemple. Dans cet exemple, le Coran grossit les traits de cette question. Le sens du verset insiste sur le fait que ceux qui mangent des biens illicites ont en réalité consommé le feu.

L’Imam Sãdiq (s) dit concernant ce verset: «ceux qui ne paient pas le Khoms (le cinquième des revenus annuels) et mangent un bien sans en payer le Khoms; et ceux qui ne paient pas la Zakat et mangent de ce bien ; ou encore ceux qui mangent les biens obtenus par corruption, usure, tricherie et la voie illicite, comme souligné par le Coran, ne devraient pas penser manger une nourriture mais plutôt du feu.»

   Mais qui pourrait distinguer cela? Celui qui voit avec l’œil de la connaissance se rend vite compte que dans un foyer où l’on n’a pas payé le Khoms, la table servie est une nappe de feu autour de laquelle la femme et les enfants sont en train de manger du feu (2).

Notes:

1- Al-Mizãn, v.4, p.204, et Nemãneh, v.3, p.281

2- La morale dans la famille, v.1, 6ème réunion 

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