Les pires cas de gaspillage
Traduit par Jean d’Agape
La plus grande et la plus importante responsabilité d’un pays désirant une économie indépendante, saine et fructueuse, est la protection des richesses et des ressources nationales telles les mines, les forêts, les mers, les ressources aquifères et les autres richesses nationales qui ont une influence directe sur la vie économique de la société, et dont la bonne utilisation permet le développement du niveau de vie alors qu’une mauvaise utilisation et le gaspillage des ressources est une trahison des générations présentes et suivantes.
Par exemple, les forêts et les pâturages, qui représentent des ressources vitales pour un pays et jouent un grand rôle dans la purification de l’air, la beauté de la nature et les ressources en bois et en papier, à cause de l’exploitation exagérée de la part de gouvernements ou de gens à la recherche de profits, ont essuyées ces dernières décennies de grandes dégâts de sorte que depuis 1960, plus de la moitié des forêts terrestres ont disparu.
C’est aussi le cas de l’Iran où la superficie des forêts du Nord sont passées en vingt ans de 3,400,000 hectares à 1,900,000 hectares. 1
Le pire des gaspillages est celui des richesses nationales et des biens de la communauté Islamique. Le respect et la défense des biens publics sont un signe de culture, de foi et du sens des responsabilités d’une société contrairement à l’indifférence dans ces domaines ou l’utilisation personnelle des biens publics, qui sont le signe d’un sous-développement intellectuel et d’un manque de foi. Dans une société Islamique, vue l’insistance des Saints Imams (AS) sur la protection des biens publics, tous les membres ont des responsabilités dans ces domaines, surtout les dirigeants.
Hazrat ’Ali (AS) a déclaré à ce sujet à l’un de ses représentants: "Tu as une part dans les impôts que tu prélèves comme les pauvres et les nécessiteux. C’est nous qui te donnerons ta part et c’est à toi de leur donner la leur. Si tu ne le fais pas, le Jour du Jugement, tu feras partie de ceux qui ont le plus d’ennemis. Malheur à celui qui ce jour-là, aura comme ennemis devant Dieu, les pauvres et les gens dont les droits ont été violés »2 .
Malheureusement certains responsables et gouvernements de pays Islamiques n’ont pas pris cela au sérieux et ont manqué d’attention et de soin dans leur travail. Le gaspillage des biens publics ne signifie pas uniquement une consommation outrancière ou de mauvais revenus, mais concerne aussi ceux qui font de leur lieu de travail un salon de réception, changent l’ameublement et les lustres, et font des dépenses astronomiques. 3
Notes:
1. Nãsser Makarem Chirãzi, Commentaire coranique "Nemouneh", Téhéran, Dar-ol-Kitãb Al-Islamieh, vol 6, p 152.
2. Seyed Mahdi Mousavi, Recherche sur le gaspillage et les problèmes des capitaux, Qom, Bureau de propagande Islamique, 1371, p 145.
3. Nahj Al-Balagha, Traduction et commentaires de Feiz-ol-Islam, lettre 26, p 884.
Source: Revue trimestrielle Ma’refat numéro 66, auteurs Khaliliãn Achkdhari et Mohamad Jamãl.
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