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  • 17/9/2007
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Crise financière: un scandale muet (2)

crise financière : un scandale muet (2)

   Par la Rédaction

   Dans l’article précédent du 19 août 2007, nous avons décrit quelques unes des caractéristiques du système financier international. Le système financier a toujours été un point sensible de l’organisation sociale humaine.      

   En effet, toutes nos richesses en dépendent, dans le sens où nos « avoirs » prennent une valeur sociale, c"est-à-dire deviennent collectivement échangeables, grâce aux mécanismes établis par le système financier et monétaire.

Par conséquent, il semble indispensable que tout citoyen comprenne son fonctionnement car il en va de l’état de sa situation financière.

   Il est compréhensible que le système financier fasse l’objet d’une mansuétude  exceptionnelle de la part des états, des médias et de l’ « élite » d’une manière générale ! C’est qu’il a su placé ses « éléments » au sein des plus hautes sphères de responsabilité politiques, académiques, managériales et médiatiques.

    Car il existe bel et bien un ordre oligarchique discret, une « corporation financière » puissante, secrète mais agissante. Elle sait se positionner dans des débats qui a priori ne relèvent pas de son champ d’action et encore moins de ses domaines de compétences.

   Il s’agit d’institutions internationales, de banques centrales, d’agences de bourse, de banques, d’agences de notation, de fonctionnaires rêvant de « pantouflage », d’universitaires gracieusement « supportés » par des institutions financières, de « journalistes » spécialisés, de prix Nobel…Tout ce petit monde s’active consciencieusement à réaliser un « plan », un programme en constante mutation, s’adaptant au gré des circonstances et des intérêts fluctuants de la finance, pour imposer à la société humaine le cadre réglementaire et institutionnel le plus propice à leur commerce, dont le profit n’a d’égal que son incroyable souci de dissimulation.

   Il est en revanche étonnant que les institutions sensées défendre les droits et les intérêts des citoyens restent largement inertes face aux abus commis par le système financier. Les administrations, les partis politiques, les églises, les syndicats et autres organisations de consommateurs peuvent bien s’escrimer pour la préservation d’un acquis social relativement anodin, la plupart reste mystérieusement impuissante à dénoncer les immenses transferts de richesse qui se font grâce aux méandres du système bancaire et financier.

   Peut-être craint-on ici ou là l’accusation de « conspirationnisme », un terme vide de sens dont on affuble généralement les langues téméraires, promptes à dénoncer la gabegie. De la même façon que l’on diffame, du haut d’un piédestal moral imaginaire, les adversaires idéologiques par le qualificatif d’ « islamiste » ou de « terroriste » islamique, afin d’éviter une joute verbale perdue d’avance, pareillement on s’empresse de mépriser la résurgence rétrograde de l’interdit posé au « commerce » de l’argent.

   On  s’horripile des bons conseils de peur que ne fonde le « veau d’or », tout comme autrefois des israélites s’opposèrent à Moïse paix sur lui, et l’on s’évertue à étouffer le scandale d’une minorité nantie profitant de la misère, de la pauvreté, de la guerre et de la domination des autres.

L’on impose une censure implacable contre les rares intellectuels indépendants ayant le courage de leurs mots, l’on bannit du paysage audiovisuel et universitaire les voix alternatives, l’on subventionne, souvent avec l’aval éhonté des plus hautes autorités de l’Etat, une idéologie qui « doit » dominer.

   L’on se targue d’une argumentation casuistique qui n’a d’autre but que de masquer cyniquement l’auteur du crime, car c’est bien d’un crime dont il s’agit, quand le sort de millions d’hommes, de femmes et d’enfants basculent suite à l’appétit vorace d’une de leurs décisions à exécution immédiate. Face à la dégénérescence, face à la décadence, face à l’insensibilité des cœurs, face au déchaînement inhumain des cupidités, face à l’injustice, le silence n’est pas permis, le silence n’est pas explicable, le silence n’est pas rationnel, le silence n’est pas excusable, en une phrase, le silence dans ce cas, est aussi un crime.

 

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