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  • 10/10/2012
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Dernière nouvelle de Syrie: vers un retrait occidental de Syrie

syrie

   La guerre de Syrie s’éternise. Sa poursuite est devenue trop coûteuse et trop dangereuse pour ses voisins. La Russie, qui ambitionne de se réinstaller au Proche-Orient, tente de démontrer aux Etats-Unis que leur intérêt bien compris est de la laisser résoudre le conflit.

La durée du conflit en Syrie

   La situation militaire en Syrie s’est retournée au détriment de ceux qui espéraient à Washington et à Bruxelles parvenir à changer le régime par la force. Les deux tentatives successives de prise de Damas ont échoué et il est désormais clair que cet objectif ne pourra pas être atteint.

Le 18 juillet, une explosion décapitait le Conseil de sécurité nationale et donnait le signal d’une vaste offensive de dizaines de milliers de mercenaires convergeant de Jordanie, du Liban, de Turquie et d’Irak sur la capitale. Après quelques jours de bataille acharnée, Damas était sauvée, la fraction de la population hostile au gouvernement choisissant par patriotisme d’aider l’Armée nationale plutôt que d’accueillir l’ASL.

   Le 26 septembre, des jihadistes d’Al-Qaida pénétraient dans l’enceinte du ministère de la Défense, déguisés en soldats syriens et munis de faux papiers. Ils voulaient faire sauter leurs ceintures d’explosifs dans le bureau de l’état-major, mais ne parvinrent pas à proximité suffisante de leur cible et furent abattus. Une seconde équipe devait s’emparer de la télévision nationale et lancer un ultimatum au président, mais elle ne put s’approcher du bâtiment car son accès avait été bloqué dans les minutes suivant la première attaque. Une troisième équipe s’est dirigée vers le siège du gouvernement et une quatrième devait attaquer l’aéroport.

Les échecs répétés de l’OTAN

   Dans les deux cas, l’OTAN, qui coordonnait les opérations depuis sa base turque d’Incirlik, espérait provoquer une fracture au sein de l’Armée arabe syrienne et s’appuyer sur certains généraux pour renverser le régime. Mais les généraux en question avaient été identifiés comme traîtres depuis longtemps et privés de tout commandement effectif. Il ne s’est donc rien passé de significatif et le pouvoir syrien est sorti renforcé de ces deux coups ratés. Il a trouvé la légitimité intérieure nécessaire pour se permettre de passer à l’offensive et d’écraser rapidement l’ASL.

Ces échecs ont fait perdre leur superbe à ceux qui caracolaient par avance en affirmant que les jours de Bachar el-Assad étaient comptés.

Par conséquent, à Washington, les partisans du retrait sont en train de l’emporter. La question n’est plus de savoir combien de temps le «régime de Bachar» tiendra encore, mais s’il est plus coûteux pour les États-Unis de continuer cette guerre ou de l’arrêter.

   La continuer, c’est provoquer l’effondrement économique de la Jordanie, c’est sacrifier ses alliés au Liban, c’est risquer la guerre civile en Turquie, et c’est devoir protéger Israël de ce chaos. L’arrêter, c’est laisser les Russes se réinstaller au Proche-Orient et c’est renforcer l’Axe de la Résistance au détriment des rêves expansionnistes du Likoud.

Source: Tichreen (Syrie)

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