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  • 27/7/2012
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Le mariage de PSA avec General Motors

general motors

   Il serait intéressant de faire une analyse sérieuse coût-bénéfice de l’alliance passée avec General Motors, un constructeur en grande difficulté outre-Atlantique, en termes d’emploi, de chiffres d’affaires et de segmentation mercatique. Pour l’instant, PSA vient de détruire 8000 emplois français…

Pour comprendre les raisons de cette décision, il faut revenir au 29 février dernier, date à laquelle Peugeot a annoncé avoir conclu une alliance avec General Motors (GM). Suite à la montée du groupe américain dans le capital de Peugeot à hauteur de 7%, les deux constructeurs s’engagent à développer des plateformes de production commune et à créer une coentreprise dans les achats. L’objectif est de parvenir à des synergies annuelles de deux milliards de dollars.

   Quand, quasiment au même moment, Peugeot annonce interrompre ses livraisons à l’Iran, il se défend de toute pression de GM et met en avant les problèmes de financement de ses activités en Iran du fait des sanctions internationales sur les transferts bancaires entre l’Europe et l’Iran:

«Cette décision n’a pas été prise pour répondre à des pressions de GM. Nous faisons face à une situation géopolitique compliquée et les sanctions mises en place, notamment vis-à-vis des banques, ne nous permettent plus de garantir le financement de nos activités sur place.»

   Les activités de Peugeot en Iran existaient depuis 34 ans, survivant à la révolution islamique, à la guerre Iran-Irak, aux deux guerres du Golfe et aux sanctions internationales. Mais, soudainement, au moment même où l’alliance avec GM est conclue, ce n’est plus le cas – et il n’y aurait aucun rapport de cause à effet? Voilà qui est difficile à croire.

   D’autant plus que de nombreux médias ont souligné le rôle actif tenu par un lobby américain anti-Iran pour faire pression sur les deux constructeurs afin que le Français cesse ses activités en Iran. Il s’agit de l’UANI (United Against Nuclear Iran). Si l’on s’en tient aux articles parus dans la presse française, on apprend seulement qu’il s’agit d’un «lobby » qui «fait pression sur des entreprises du monde entier pour qu’elles arrêtent de commercer avec l’Iran» (L’Usine Nouvelle), que c’est un «lobby hostile à l’Iran» (Le Monde), dont le directeur se nomme Mark Wallace, lui-même est décrit simplement comme «ancien ambassadeur américain aux Nations unies» (Le Figaro, Les Echos, Le Monde).

Source: Gestion-des-risques-interculturels.com

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