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La médecine islamique et la médecine grecque

canon d’avicenne, édition de gentile da foligno, venise, 1520

   De façon générale, les six écoles de médecine suivantes ont été assimilées par la médecine islamique et développées dans le cadre de cette médecine qui en fit le matériau de base de son propre corpus :

- l’école médicale de Jondishãpour

- la médecine grecque (médecine de Galien)

- la médecine syriaque

- la médecine d’Alexandrie dont le corpus était en langue copte

- la médecine Al-Nabi ou médecine du Prophète dont le corpus a été rassemblé à partir des hadiths et de la Sira du Prophète, en particulier dans le recueil de hadiths Sahih de Bokhãri

- la médecine indienne

   A ses débuts, la médecine islamique fit un grand usage de la médecine grecque. La théorie des humeurs de la médecine islamique est par exemple inspirée de la médecine grecque et c’est pourquoi, dans l’Asie de l’Est, cette dernière est assimilée à la médecine islamique.

Ceci dit, il ne faut pas oublier la contribution des autres écoles médicales citées plus haut à la fondation de la médecine islamique.

   Le livre Ferdows-ol-Hekmat, d’Ali Ibn Rabban Tãheri rédigé en 850, est ainsi un bon exemple de l’influence de la médecine indienne sur la médecine islamique.

   Ces sources étrangères mises à part, la médecine islamique s’est aussi et surtout nourrie de la médecine iranienne proprement dite, déjà bien développée au moment de l’invasion musulmane.

Effectivement, l’histoire des sciences médicales en Iran est longue et remarquable et remonte au moins, de façon déjà bien élaborée, aux périodes achéménide, arsacide et sãssãnide.

   Le livre saint du zoroastrisme, l’Avestã, contient de nombreuses indications médicales, parfois sous forme d’histoires courtes.

   La mythologie iranienne donne le titre de premier médecin à un homme du nom de "Trita". Dans l’Iran préislamique, sur la base des indications zoroastriennes, les traitements se faisaient par une médecine du corps et de l’esprit simultanée.

L’école d’Ekbãtãn est l’une des autres écoles médicales antiques iraniennes dont on dit qu’elle a été fondée cent ans après la disparition de Zoroastre par l’un de ses élèves appelé Se’nãpour Ahoum Satout. Ce dernier traitait les malades en collaboration avec une centaine de ses propres élèves.

Bibliographie

1. Mahmoud Najmãbãdi, Tãrikh-e pezeshki Irãn va Jahãn-e eslãm (Histoire de la médecine en Iran et dans le monde musulman), Téhéran, Bank-e Ettela’ãt-e Târikh-e pezeshki-e Irãn, 2011.

2. Gholãmrezã Nourmohammadi, "Negareshi be mafhoum-e tebb-e eslãmi" (Regards sur la notion de médecine islamique), revue Howzeh-ye Pajouhesh, n°17 et 18, cinquième année.

3. Rahim Farrokhniã, "Tebb-e eslãmi va jãygãh-e ãn dar miãn-e nezãmhã-ye bozorg-e tebb-e sonnati", revue Meshkãt, n° 81, hiver 2003.

4. Seyyed Ja’far Mortezã ’Ameli, Adãb-e tebb va pezeshki dar eslãm bã mokhtassari az tãrikh-e tebb (Ethique de la médecine en islam et petite histoire de la médecine), ouvrage à consulter sur le site tim.ir, site de l’Association iranienne de médecine traditionnelle.

Arefeh Hedjazi

Source: Teheran.ir

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