Interview avec un nouveau converti au chiisme de la région de Côte d’Ivoire (3)
Ebna: quel est le comportement du gouvernement face aux chiites?
Il n’existe aucun problème. C’est un Etat laïc. Il ne s’occupe pas des questions religieuses. Il ne fait pas de publicité et ne condamne aucune religion.
Ebna: quel est le degré d’activité des musulmans sur la Côte d’Ivoire?
Bien que les musulmans composent 60% de la population, avec un peu moins d’un million de chiites, on dirait toutefois que nous n’avons pas de musulmans. Les musulmans ici ont séparé la religion et l’Etat, tandis que le Coran bannit cette idée.
Ebna: quelle est l’opinion de votre peuple sur les iraniens?
Ils aiment les iraniens. Les ivoiriens disent qu’ils leur doivent beaucoup et que les iraniens sont un peuple humble.
Ebna: A votre avis, quel est le problème majeur des chiites dans votre pays?
Ne pas avoir la possibilité de faire de la prédication. Ne pas posséder de bibliothèque et de mosquée.
Ebna: comment voyez-vous l’avenir du Chiisme dans votre pays?
Je le vois favorablement. L’an dernier, la situation était très mauvaise. Beaucoup étaient des ennemis du Chiisme. Mais, maintenant, l’ensemble est devenu favorable au Chiisme. Ils avouent s’être trompés lorsqu’ils pensaient que les chiites étaient des incroyants.
Actuellement, ils cherchent des livres pour étudier le Chiisme et même ceux qui ne nous connaissaient pas demandent à participer à nos réunions. Les étudiants d’aujourd’hui sont divisés en deux groupes, le premier défend le Chiisme et l’autre le combat, alors qu’avant ils étaient tous opposés au Chiisme.
On entend murmurer qu’une institution chiite va être inaugurée et que les réunions de mise en place ont eu lieu, et que l’on me propose même sa direction.
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