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  • 28/9/2009
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Trois gènes impliqués dans la maladie d’Alzheimer

ateliers d’arts plastiques pour des personnes atteintes d’alzheimer

   Jusqu’à présent, un seul gène avait pu être lié de façon certaine à un risque accru de développer la forme classique de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit du gène de «APOE»,  qui serait impliqué dans 20 à 25% des cas d’Alzheimer.

   L’équipe de Philippe Amouyel (Inserm/Institut Pasteur de Lille), en collaboration avec d’autres chercheurs européens, a identifié deux nouveaux gènes dont certaines variantes augmentent le risque d’Alzheimer. Il s’agit du gène de «CLU», qui est également une «APOE», et du gène CR1. De son côté, une équipe britannique dirigée par Julie Williams (Alzheimer’s Research Trust, GB) a également identifié le gène CLU comme facteur de risque, ainsi qu’un troisième, le gène PICALM.

«Ces gènes déterminent des terrains à risque, précise Philippe Amouyel, mais ce n’est pas parce qu’une personne a l’un de ces facteurs génétiques qu’elle va développer la maladie.» Le développement d’Alzheimer a des causes à la fois génétiques et environnementales. «Quant à imaginer un dépistage individuel du risque, cela n’a pas de sens» Pr Amouyel.

   En revanche, les chercheurs espèrent offrir de nouvelles pistes aux recherches thérapeutiques. «La découverte d’APOE, il y a 15 ans, a permis la mise au point de médicaments qui arrivent dans les dernières phases des essais cliniques» rappelle Philippe Amouyel. «Il avait alors fallu plusieurs années pour s’assurer des résultats; cette fois-ci on peut espérer que le passage aux recherches thérapeutiques se fera plus vite, surtout pour le gène CLU, identifié par deux études».

Le rôle de ces trois gènes dans le développement d’Alzheimer doit encore être précisé. Cependant il semblerait bien que le gène CLU, comme le gène CR1, ait un lien avec l’élimination du peptide bêta amyloïde, dont l’accumulation, sous forme de plaques, est l’une des deux lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

   Pour parvenir à ces résultats, les deux équipes ont mené des études qui consistent à rechercher des variations génétiques sur l’ensemble du génome. Réalisées sur des cohortes de plusieurs milliers d’individus, ces études sont rendues possibles par les capacités d’analyse des puces à ADN.

Source: Sciences et Avenir.com

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