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Chapitre 13: les questions...

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Chapitre 29: la vente

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Chapitre 31: le droit de...

Chapitre 32: le louage de biens...

Chapitre 33: le pas de porte

Chapitre 34: le cautionnement

Chapitre 35: le gage

Chapitre 36: la société

Chapitre 37: la donation

Chapitre 38: le prêt

Chapitre 39: la transaction

Chapitre 40: le mandat

Chapitre 41: la cession de...

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Chapitre 43: le dépôt et le prêt...

Chapitre 44: le testament

Chapitre 45: l’usurpation

Chapitre 46: le séquestre

Chapitre 47: la Mudhãraba

Chapitre 48: les activités...

Chapitre 49: l’argent public, les...

Chapitre 50: le Waqf

Q 56: Le principe de la Wilãyat Al-Faqih tient-il sa justification du texte religieux ou de la raison?
R: Le principe de Wilãyat Al-Faqih -qui signifie le gouvernement du Docteur juste connaissant la religion- est un précepte religieux également justifié par la raison. Il existe un moyen rationnel de le justifier dans la constitution de la République Islamique.
Q 57: Les préceptes religieux sont-ils susceptibles d’être modifiés ou entravés par le Docteur détenant l’autorité politique qui le juge nécessaire dans l’intérêt général de l’Islam et des musulmans?
R: Cela dépend des domaines et des questions.
Q 58: Les médias doivent-ils, dans une république Islamique, être supervisés par le Wali Faqih, ou encore par la Hawza* ou encore par une autre instance ?
(*La Hawza représente la plus haute institution d’enseignement des sciences religieuses dans la communauté Chi’ite, d’où sont issus les Mujtahids et les Marãji’.)
R: Il faut que les médias soient supervisés par le Wali Faqih, qu’ils soient au service de l’Islam et des musulmans et de la diffusion des connaissances divines, qu’ils servent à résoudre les problèmes de la société musulmane, qu’ils soient au service du progrès intellectuel de celle-ci, de l’unification des rangs des musulmans et de la diffusion de l’esprit de fraternité entre ces derniers.
Q 59: Celui qui n’est pas convaincu du principe de l’autorité intégrale du Wali Faqih, peut-il être considéré comme un vrai musulman*?
(*La présente question réfère à une controverse au sujet des limites de l’autorité politique du Wali Faqih. Certains savants, dont l’Ayatollãh Montazeri, considèrent qu’il s’agit d’une autorité limitée quant à son extension et quant à sa nature. La doctrine de l’Imam Khomeyni, telle que reprise par l’auteur, pose Je principe de l’autorité intégrale. L’Imam infaillible est de droit détenteur des prérogatives qu’exerçait le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sa famille). En l’absence du dernier Imam, et dans l’attente de son retour, le Wali Faqih se voit déléguer provisoirement ces mêmes prérogatives. Dans le texte arabe, le terme «Mutlaq» signifie absolu. Mais il ne s’agit pas d’une autorité absolue, dans la mesure où le Faqih se doit de respecter les préceptes du Coran et de la Sunna, ainsi que les principes du «droit musulman», à l’intérieur duquel il exerce sa prérogative d’interprétation (Ijtihãd).)
R: Le fait de ne pas reconnaître, à travers sa jurisprudence ou celle du Mujtahid auquel on se conforme, le principe de l’autorité politique intégrale du Wali Faqih ne signifie pas que l’on ait abandonné l’Islam.
Q 60: Le Wali Faqih a-t-il une autorité institutive en vertu de laquelle il pourrait abroger certains préceptes religieux pour une raison donnée, notamment lorsque l’exige l’intérêt général*?
(*La distinction est établie entre l’autorité institutive (Wilãyat Takwini) qui est l’autorité de disposer de la création, d’instaurer des principes nouveaux. Cette autorité n’appartient qu’à Dieu, qui la transmet aux Prophètes. Les Imams sont détenteurs, par délégation du Prophète, d’une partie de cette autorité institutive. En revanche, l’autorité législative consiste à détenir le droit d’élaborer des règles stipulant les interdits et injonctions. L’autorité du Faqih est une autorité législative et non institutive.)
R: Depuis le décès du Prophète Mohammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sa famille), il n’est plus possible d’abroger les préceptes de la loi Islamique. Le changement des circonstances d’applications, les exigences d’un état de nécessité, ou la présence d’un empêchement provisoire susceptible d’entraver l’application de ces préceptes, ne sont pas considérés comme des formes d’abrogation. Quant à l’autorité constitutive, elle est réservée aux Imam infaillibles.
Q 61: Quelle attitude devons-nous avoir vis-à-vis de ceux qui considèrent que la Wilãyat Al-Faqih se limite à la gestion des questions cultuelles (voire au seul «ministère du culte»), sachant que certains de leurs représentants se sont ralliés à cette idée?
R: L’autorité politique du savant implique le gouvernement de la société et la gestion des questions sociales de tout temps. Il s’agit d’un principe qui fait partie des piliers de la doctrine Chi’ite duodécimaine. Elle [mise ses racines dans le fondement même de l’Imamat. Celui que les déductions et raisonnements mènent au renoncement à ce principe est excusé; mais il ne doit pas semer la discorde.
Q 62: Les commandements du docteur détenant l’autorité politique obligent-ils tous les musulmans ou seulement ceux qui s’y sont conformés ? Celui qui se conforme à un Mujtahid ne reconnaissant pas le principe de l’autorité politique du docteur a-t-il le droit de ne pas y obéir?
R: En venu de la doctrine Chi’ite, tous les musulmans doivent obéir aux commandements liés aux prérogatives du Wali Faqih, et qui puisent leur source dans la loi religieuse, tout comme ils doivent respecter les interdits qu’il décrète. Si tous les grands docteurs doivent se conformer à cette obligation, a fortiori, ceux qui s’y conforment le doivent également. La fidélité au principe de Wilãyat Al-Faqih est inséparable de l’engagement pour l’Islam et de la fidélité au principe de l’autorité des Imams infaillibles.
Q 63: Le terme d’autorité intégrale a été utilisé du temps du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sa famille), en ce sens que lorsqu’il ordonnait à quelqu’un une action, ce dernier était dans l’obligation de l’accomplir quelles que soient les difficultés encourues. La question est la suivante: l’autorité intégrale a-t-elle aujourd’hui ce sens, sachant que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sa famille) était infaillible et qu’aujourd’hui personne ne possède ce statut?
R: Le principe de l’autorité intégrale du savant réunissant les conditions qui le légitiment réside dans ce fait que l’Islam- qui clôture les religions monothéistes et qui demeurera la dernière d’entre elle jusqu’au jour du Jugement- implique une forme de gouvernement et de direction des affaires de la société. C’est pourquoi, la société Islamique dans toutes ses classes sociales, a besoin d’un guide détenant l’autorité politique, gouvernant de manière légitime, afin de protéger la communauté des croyants ainsi que leur système politique de ses ennemis, d’instaurer la justice parmi ses membres, d’empêcher que le fort n’opprime le faible, d’assurer les moyens de la prospérité et du progrès culturel, politique et social. Cela peut, lors de l’application de ces principes, entrer en contradiction avec les désirs, les ambitions, les intérêts et les libertés de certaines personnes. C’est pourquoi, le guide suprême doit, dès son investiture, prendre les mesures nécessaires (en vue de réaliser ce principe de justice), à la lumière de la doctrine Islamique. Il faut, donc, que ses prérogatives et ses décisions concernant l’intérêt général de l’Islam et des musulmans aient le primat sur les décisions et les prérogatives du commun des membres de la société, lorsqu’il y a opposition. II s’agit là d’un bref aperçu du principe de l’autorité intégrale.
Q 64: L’on sait qu’afin de se conformer aux avis d’un Mujtahid décédé, l’on a besoin d’y être autorisé par un Mujtahid vivant. Peut-on en dire de même de celui qui est décidé à se conformer aux ordonnances et aux actes de l’ancien guide suprême, émis conformément à la loi Islamique, et actuellement décédé? Faut-il y être autorisé par le guide actuel?
R: Les ordonnances et actes émis par l’ancien guide suprême demeurent en vigueur si elles n’ont pas été émises à titre provisoire, ou si le nouveau ne considère pas qu’il soit nécessaire de les révoquer, auquel cas il a le pouvoir de le faire.
Q 65: Le savant qui demeure en République Islamique d’Iran a-t-il l’obligation d’obéir au Wali Faqih lorsqu’il n’est pas convaincu du principe selon lequel ce dernier est détenteur de l’autorité intégrale? S’il s’oppose à ce dernier est-il considéré comme perverti*? Lorsqu’un docteur qui reconnaît le principe de l’autorité politique intégrale du Wali Faqih se considère lui-même comme étant le mieux placé pour exercer cette autorité, est-il considéré comme perverti s’il s’oppose aux ordonnances de celui qui détient effectivement cette autorité?
(*Il s’agit d’une traduction arabe du terme «Fãssiq», qui désigne celui accomplit des actes illicites et transgresse les règles divines.)
R: Tout musulman, même savant, a l’obligation d’obéir aux ordonnances du détenteur légitime de l’autorité politique, et personne n’a le droit de s’y opposer au motif qu’il est le mieux placé, lorsque celui qui a été investi l’a été d’une manière légale. Si cela n’est pas le cas, alors la situation est différente.