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Q 193: Quelles sont les obligations, eu égard aux prières et aux journées de jeûne passées, d’une personne qui, ayant atteint l’âge des obligations religieuses, ignorait les règles relatives à l’ablution majeure, n’en connaissait pas le procédé et s’en est aperçu au bout d’une dizaine d’années, en se conformant à un Ijtihãd donné?*
(*II est nécessaire de rappeler la règle fondamentale selon laquelle la pureté rituelle est une condition préalable à l’accomplissement des obligations rituelles (prière, jeûne), et qu’une ablution non valide a le même effet qu’une ablution non faite. L’invalidation de l’ablution entraîne celle de l’acte rituel lui-même.)
R: Elle doit récupérer les prières passées faites en état d’impureté majeure. De même, elle doit récupérer les journée de jeûne si elle était consciente de son état d’impureté majeure, lorsqu’elle a fait un rêve érotique et connu une coulée de liquide séminal, ou lors de toute autre circonstance entraînant l’impureté majeure d’origine sexuelle, même dans l’ignorance de l’obligation de se purifier de l’impureté majeure. De plus, il lui faut expier ces journées de jeûne si son ignorance est le résultat d’un manquement. Toutefois, si cette personne a totalement ignoré ce qu’est l’impureté majeure d’origine sexuelle, et ne s’en est jamais aperçue, dès lois, qu’elle était en état d’impureté majeure, alors, elle n’a l’obligation ni d’expier ni de rattraper*.
(*Une distinction est faite entre la récupération d’une obligation non accomplie ou invalidée et son expiation (Kaffãra). La première consiste à restituer à l’identique les prières et journées de jeûne non-accomplies ou invalidées, car l’invalidation de ces dernières a, ici, le même effet que leur non-accomplissement. En ce qui concerne la journée de jeûne obligatoire non accomplie, la récupération (Qada’) s’impose lorsque le non-accomplissement de cette dernière est le fait d’une contrainte (maladie, voyage etc.), ou lorsque l’invalidation de cette dernière n’est pas le fait d’un manquement fautif. Au contraire, l’expiation (Kaffãra) impose l’obligation à celui qui rompt délibérément une journée de jeûne, d’en accomplir soixante ou d’offrir soixante repas à des personnes nécessiteuses.)
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Q 194: Quelle obligation incombe-t-elle à un jeune qui pratiquait l’onanisme avant et après quatorze ans -non conscient des interdits et obligations-, et a connu de l’écoulement de liquide séminal, sans accomplir, par la suite, l’ablution majeure? Doit-il rattraper les ablutions majeures manquées au cours de cette période? Les prières et journées de jeûne accomplies sont-elles invalidées, et doit-il les récupérer, sachant qu’il ne connaissait pas l’obligation de se purifier de l’impureté majeure d’origine sexuelle que cette dernière survenait du seul fait de l’écoulement de liquide séminal?
R: Il suffît d’une seule ablution majeure permettant de se purifier tous les états passés d’impureté. Mais il lui faut récupérer l’ensemble des prières passées, faites en état d’impureté majeure. En ce qui concerne les journées de jeûne, il n’est pas nécessaire de les récupérer s’il ignorait qu’il était en état d’impureté majeure d’origine sexuelle, durant les nuits du mois de Ramadhãn. Toutefois, s’il était conscient de son état d’impureté, alors il se doit de récupérer les journées de jeûne faites dans cet état.
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Q 195: Lorsque l’ablution majeure faite pour se purifier de l’impureté majeure d’origine sexuelle a été invalidée, qu’en est-il de la validité; de la prière faite par la suite, si a ce moment, l’on n’était pas conscient l’invalidité de l’ablution?
R: Les prières faites, suite à une ablution non valide, sont invalidées et il faut les récupérer.
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Q 196: Lors de l’accomplissement d’une ablution majeure, et étant sorti de la salle de bain, je me suis rappelé avoir omis de suivre lord convenu, sachant que j’en avais formulé l’intention. C’est pourquoi, je n’ai pas recommencé l’ablution. Actuellement, je souhaite savoir s’il me faut récupérer l’ensemble des prières faites dans cet état?
R: Dans la mesure où vous supposez que cette ablution était valide, et considérez ce fait, alors aucune obligation ne vous incombe. Au contraire, si vous avez la certitude que cette ablution était invalide, alors il vous faut récupérer l’ensemble des prières.
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Q 197: J’accomplissais l’ablution majeure pour me purifier de l’impureté majeure d’origine sexuelle, de la manière suivante:
- en un premier temps, je purifiais le côté droit,
- en un second temps, je purifiais la tête,
- en un troisième temps, je purifiais le côté gauche.
J’ai, de plus, manqué à mon obligation de m’enquérir à ce sujet. Qu’en est-il, alors, des prières et journées de jeûne déjà accomplies suite à ces ablutions?
R: Une telle ablution n’est pas valide et ne purifie pas de l’impureté. Les prières accomplies suite à cette ablution ne le sont pas non plus et il tant les récupérer. Quant aux journées de jeûne, elles sont considérées comme valides si vous étiez convaincu de la validité d’ablutions majeures ainsi accomplies, et n’aviez pas sciemment décidé de demeurer à l’état d’impureté majeure.
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Q 198: Est-il interdit de réciter les versets comprenant un appel à la prosternation obligatoire, lorsqu’on est en état d’impureté majeure d’origine sexuelle?
R: Cela fait partie des actes interdits à ceux qui sont en état d’impureté majeure d’origine sexuelle. Toutefois, la récitation des autres versets de la même sourate n’est pas interdite dans cet état.
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