Q 154: Certains partenaires d’une banque paient aux employés de cette dernière de l’argent en contrepartie de l’accélération de leurs affaires et de meilleurs services, sachant que, cet argent n’aurait pas été payé si l’employé n’avait pas présenté ce service. Cet argent est-il licite?
R: L’employé n’a pas le droit de percevoir quoi que ce soit des partenaires en contrepartie de l’accomplissement de leur travail pour lequel ils ont été rémunérés, et en échange duquel ils perçoivent leur salaire. De même, les partenaires de la banque n’ont pas le droit d’inciter les employés à travers les sommes d’argent ainsi payées.
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Q 155: Certains partenaires de la banque ont l’habitude d’offrir aux employés un présent à l’occasion de la fête, conformément aux usages en vigueur. Ils vont jusqu’à penser qu’en s’abstenant d’offrir ces présents, les employés ne rendront pas les services de la manière qui est attendue. Que doivent-ils faire?
R: Si de tels présents sont de nature à entraîner une telle discrimination dans l’accomplissement des services bancaires au profit des partenaires de la banque, et si cela mène en dernier ressort à la corruption et remet en cause les droits d’autrui, alors il ne faut ni offrir, ni recevoir de tels présents.
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Q 156: Qu’en est-il des présents offerts en numéraire, en nourriture ou sous d’autres formes, par les usagers, de leur plein gré, aux fonctionnaires de l’État? Qu’en est-il des sommes d’argent payées aux employés que ce soit en prévision de services rendus ou non? Qu’en est-il lorsque l’employé a commis un acte contraire à son devoir en vue d’obtenir un pot-de-vin?
R: Les fonctionnaires d’une administration se doivent de présenter leurs services aux usagers conformément aux lois en vigueur et aux autres contraintes propres à leur administration. Ils ne doivent pas recevoir de présent des usagers à quelque titre que ce soit, car cela a pour effet de leur prêter une mauvaise intention, d’entraîner la corruption et d’encourager les fonctionnaires avides à faire fi des lois et à négliger les droits d’autrui. Les pots-de-vin sont illicites: il est illicite de les donner et de les recevoir. Celui qui a reçu un tel présent doit le restituer à son propriétaire au lieu d’en disposer.
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Q 157: Certains fonctionnaires ne rendent leurs services aux usagers qu’en contrepartie d’un pot-de-vin. Est-il licite de s’en acquitter dans ces conditions?
R: Aucun usager de l’administration ne doit offrir d’argent ou de service de manière illégale aux fonctionnaires concernés en vue d’obtenir un service dû. De même, ces derniers n’ont pas le droit de demander d’argent ou de présent, illégalement, en contrepartie de l’accomplissement de ce service. Ils n’ont pas le droit de disposer de l’argent ainsi offert et se doivent de le restituer à qui de droit.
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Q 158: Qu’en est-il du fait de payer les pots-de-vin en vue d’arracher un droit, sachant que ce droit ne peut être obtenu qu’en étant prioritaire sur les autres?
R: Lorsque la sauvegarde d’un droit ne nécessite pas le paiement de pots-de-vin, alors il ne faut pas en payer. De plus, cette pratique est injuste lorsqu’elle permet d’obtenir un traitement prioritaire qui est indu.
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Q 159: Lorsqu’une personne est contrainte de payer une somme d’argent à des fonctionnaires d’une administration afin que ceux-ci facilitent son accès à ses droits légaux, peut-on considérer cela comme de la corruption de fonctionnaire? Est-ce un acte illicite, ou au contraire, la contrainte lève-t-elle cette qualification afin de lever l’interdit?
R: Le fait de donner de l’argent ou toute autre chose à un fonctionnaire, afin que ce dernier accomplisse un service administratif mène à la corruption au sein de l’administration. Il s’agit d’un acte illicite, même lorsqu’on croit à toit être contraint à l’accomplir.
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Q 160: Certains fraudeurs proposent à des fonctionnaires des sommes d’argent afin que ceux-ci ferment les yeux sur leurs pratiques frauduleuses. En cas de refus, les fonctionnaires peuvent être menacés de mort. Que doivent-ils faire?
R: Ils n’ont pas le droit de percevoir d’argent en contrepartie d’une indulgence à l’égard des actes contrevenants des fraudeurs.
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Q 161: Le directeur du service de la Zakãt a demandé au comptable d’alléger le montant de la Zakãt due par l’une des sociétés. Ce dernier doit-il obéir aux ordres du directeur dans ce cas, sachant que s’il s’abstient de le faire, il fera face à des problèmes et connaîtra une situation difficile? A-t-il le droit de percevoir de l’argent en contrepartie de l’exécution de cet ordre?
R: Il n’y a pas d’inconvénient à obéir aux ordres du directeur, sur cette question. Mais il ne faut pas percevoir de pot-de-vin en contrepartie.
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