Q 381: Dans quels cas de figures est-il illicite d’abuser d’une position de monopole? Autorisez-vous les autorités à imposer une sanction non prévue par la doctrine, à ceux qui s’y adonnent*? (*Il s’agit d’une sanction non prévue par le texte Coranique, que désigne le terme arabe (Ta’zir), par opposition à la sanction prévue par le texte et que l’on appelle (Had, de pluriel Hudūd). La doctrine accorde à l’autorité politique le droit aux sanctions non prévues par le texte religieux, en vue de la conduite des affaires de la communauté.)
R: Si l’on se réfère aux hadiths et récits des Saints Imams, l’interdit d’abuser d’une situation de monopole porte sur les denrées alimentaires essentielles citées (les quatre principales), auxquelles s’ajoutent le blé et le beurre, et qui sont considérées comme nécessaires à toutes les catégories de personnes. Toutefois, le gouvernement Islamique peut, lorsque cela est dans l’intérêt général, interdire l’abus de position dominante en ce qui concerne l’ensemble des marchandises nécessaires aux individus. A ce sujet, il n’y a aucun inconvénient à imposer des sanctions non prévues par la doctrine.
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Q 382: Il est dit que l’utilisation de l’électricité afin d’éclairer au-delà des besoins n’est pas considérée comme un gaspillage. Est-ce vrai?
R: Il est certain que la consommation de toute chose au-delà de ce dont on a besoin, y compris celle de l’électricité, est considérée comme du gaspillage, en soi mauvais. Ce qui est authentique dans tout cela est le hadith du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sa famille) qui a enjoint «de ne pas gaspiller les biens»*. (*Le gaspillage est condamné par le texte Coranique lui-même, où les gaspilleurs sont considérés comme les frères de Diable (Sourate 17, Versets 26-27). Dans le texte Coranique, Dieu appelle les croyants, dans plusieurs Versets, à se situer en un juste milieu, entre le gaspillage et l’avarice. (Sourate 25, Verset 67).) |