Q 70: Si la partie basse d’une quantité d’eau versée (de haut en bas), sans l’effet d’une pression, est souillée, la partie haute est-elle considérée comme pure?
R: La partie haute de cette eau est pure si l’on a la certitude que cette dernière s’écoule de haut en bas.
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Q 71: Lorsque le vêtement est lavé avec de l’eau courante ou de l’eau stagnante d’au moins un Kor, doit-il, pour être purifié, être essoré hors de l’eau, ou doit-il l’être dans l’eau*? (*Selon l’avis le plus répandu dans la doctrine, l’eau d’au moins un Kor, c’est l’eau qui remplit un récipient de trois empans et demi de long, de large et de hauteur. Un empan est la distance qui sépare l’extrémité du pouce et celle de l’auriculaire de la main écartée.)
R: Il n’est pas nécessaire d’essorer un vêtement afin de le purifier, lorsqu’on le lave avec de l’eau courante ou de l’eau stagnante d’au moins un Kor. Il suffit de faire sortir l’eau qui y est comprise, même si cela s’effectue par des mouvements forts.
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Q 72: Quelle est la validité d’une ablution (mineure ou majeure), faite avec de l’eau à forte densité comme cela est le cas de l’eau de mer densifiée par les sels minéraux, ou comme cela est le cas de l’eau du lac d’Orumieh ou d’une eau encore plus dense?
R: Le fait qu’une eau soit dense ne l’empêche pas d’être qualifiée comme une eau pure d’un point de vue légal, avec les conséquences légales que peut avoir cette qualification. La qualification d’eau pure est une qualification légale et s’accorde ici avec l’usage qui la considère comme pure*. (*La doctrine a souvent recours aux usages d’une société afin de déterminer les critères matériels lui permettant ensuite de qualifier une situation. Ainsi en est-il de la qualification d’une eau qui doit ou non être considérée comme pure. Toutefois, il n’est pas fait recours à l’usage, lorsque la doctrine comprend des critères de distinction suffisamment précis, ou que la qualification d’une situation est sans ambiguïté. En tout état de cause, l’élaboration du jugement à partir de cette situation revient à l’Ijtihãd. Dans le présent cas, la doctrine fait la distinction entre eau pure et eau mélangée, mais il est fait recours à l’usage afin de savoir si une eau comprenant une forte densité en sels minéraux est tout de même considérée comme une eau pure.) |
Q 73: Faut-il, afin de considérer, au moment ou l’on utilise une eau, que cette dernière est Kor, en avoir la connaissance, ou doit-on le supposer, en fonction de son état initial, par exemple, l’eau disponible dans les sanitaires des trains?
R: Si l’on parvient à s’assurer qu’elle est Kor de par son état antérieur, alors on peut le supposer quant à son état présent.
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Q 74: À la question 147 du Guide Pratique de l’Imam Khomeyni, il est écrit «qu’il ne faut pas se fier aux propos d’un mineur capable de discernement en ce qui concerne sa pureté ou son impureté». Cet avis est cause de difficulté, car il contraint les parents à purifier leur enfant jusqu’à ce qu’il puisse atteindre l’âge de quinze ans; quel est votre avis à ce sujet?
R: L’adolescent proche de l’âge adulte est fiable à ce sujet.
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Q 75: Parfois, l’on ajoute à l’eau des produits qui lui donnent la couleur blanche, peut-on alors considérer que l’eau n’est plus pure mais mélangée? Qu’en est-il de la purification avec cette eau?
R: Cette eau n’est pas considérée comme mélangée.
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Q 76: Supposons que l’on fasse bouillir l’eau salée, et que l’on accomplisse l’ablution à l’aide de cette même eau reconstituée à partir de sa propre vapeur. L’ablution est-elle valide?
R: Si l’on établit que cette eau distillée à partir de l’eau salée est de l’eau pure, alors elle a les effets (légaux) de l’eau pure.
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Q 77: Lorsqu’on lave des vêtements souillés avec une grande quantité d’eau, doit-on les essorer, ou suffit-il que l’eau parvient à l’endroit même de la souillure après avoir ôté celle-ci?
R: Il y va du principe de précaution obligatoire d’essorer ou de secouer le vêtement, ce qui permet d’ôter le liquide ou le savon.
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Q 78: Lorsqu’on lave un tapis souillé à l’aide d’une eau parvenant d’un tuyau relié au robinet, ce dernier est-il purifié du seul fait de l’arrivée de l’eau à l’endroit de l’impureté, ou faut-il écarter l’eau savonneuse placée à cet endroit?
R: Il n’est pas nécessaire d’écarter l’eau savonneuse, car l’objet se purifie du seul fait de l’arrivée de l’eau à l’endroit impur, du déplacement de ce qui fait l’impureté et avec elle, du savon qui a servi à nettoyer l’impureté, et cela s’effectue du seul fait du frottement du tapis avec la main, pendant l’arrivée de l’eau.
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Q 79: Le pied souillé par une impureté est purifié lorsqu’on fait quinze pas (sur un sol purifié). Cela est-il possible sans avoir ôté la source d’impureté? Le pied est-il purifié si la source d’impureté se détache d’elle-même au cours de la marche, lorsqu’on fait les quinze pas?
R: Lorsque la plante des pieds ou l’intérieur de la sandale est souillé, le fait de faire les dix pas sur un sol pur et sec suffit, à condition d’avoir ôté la source d’impureté.
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