Q 309: Depuis plusieurs années, je suis atteint d’une sorte d’obsession maniaque, et cela me fait souffrir. Cet état s’aggrave de jour en jour. Je me mets à douter de tout, et ma vie entière est envahie par le doute, je doute de la pureté de la nourriture et des liquides. C’est pourquoi, je ne peux plus me comporter comme une personne normale. Lorsque je pénètre un lieu, j’ôte mes chaussettes, car je suppose que ces dernières ont été entachées de sueur et qu’elles se souilleront pas l’effet du contact avec des impuretés, je ne peux même plus m’asseoir sur un tapis, et lorsque je le fais, je déplace mon corps en permanence afin que mes vêtements ne ramassent pas de poils qui me contraindraient à les purifier avec de l’eau. Je ne connaissais pas ces comportements auparavant, mais, actuellement, j’ai honte de mes actes et souhaite consulter quelqu’un qui lit dans les rêves et lui poser mes questions, afin qu’un miracle me transforme et me ramène à mon état antérieur. Quels conseils pouvez-vous me donner?
R: Les règles relatives a la pureté et à l’impureté ont été détaillées dans les différents guides pratiques. Par principe, toute chose que le législateur divin n’a pas considérée comme impure est considérée comme pure. Il n’est pas nécessaire de recourir aux rêves, ou d’attendre un miracle, mais il suffit de se défaire de ses propres goûts et critères, et d’adopter ceux de la Shãri’ à laquelle l’on croit. Cela suppose que l’on ne considère pas comme impure une chose dont l’on est incertain de l’état d’impureté. D’où avez-vous acquis cette certitude que cette porte, ce mur, ce tapis que vous touchez sont impurs? Comment pouvez vous être certains que les poils qui se détachent du tapis sont impurs et que leur impureté se communique à vos chaussettes ainsi qu’à vos vêtements et à votre corps? Dans ce contexte, il faut abandonner l’obsession maniaque et s’exercera ne pas en tenir compte (avec l’aide de Dieu), afin de vous en délivrer.
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Q 310: Je suis une femme diplômée de l’enseignement supérieur, mère d’une famille nombreuse. Étant issue d’une famille observant les préceptes religieux, désireuse de suivre les enseignements de l’Islam, et ayant des enfants en bas âge, je suis toujours préoccupée par la question de la purification de ce qui est souillé par l’urine et les excréments. Parfois, la chasse d’eau éclabousse nos pieds, nos visages et nos têtes, ce qui me contraint à purifier ces parties du corps, causant des difficultés dans ma vie quotidienne. D’autre part, je ne peux pas ne pas prendre en compte ces situations, car il s’agit d’une question en rapport avec ma doctrine et ma religion. J’ai même consulté un psychologue, mais en vain. Je me préoccupe également de ce qui a rapport avec les poussières émises par les objets impurs, ainsi que par l’état de pureté des mains des mes enfants. Dois-je les purifier ou les éloigner des objets purs, sachant que la purification des objets impurs est pour moi une tâche très pénible, et sachant qu’il m’est plus facile de laver les récipients et vêtements lorsqu’ils sont manifestement sales. Puissent vos nobles conseils me faciliter la vie?
R: En ce qui concerne le pur et l’impur, le principe est, du point de vue légal, la présomption de pureté, en ce sens que si vous avez la moindre hésitation au sujet de l’impureté d’un objet, alors il faut le présumer pur. Les personnes manifestant une très grande sensibilité aux impuretés, désignée par la doctrine comme une sensibilité obsessionnelle doivent, lorsqu’elles sont persuadées de l’impureté d’une chose, dans certaines situations, présumer que cette dernière est pure, tant qu’elles n’ont pas observé l’impureté de leurs propres yeux, voire tant que leur conviction au sujet de cette impureté n’est pas partagée par d’autres. C’est dans ces dernières conditions qu’il faut juger de l’impureté d’une chose, jusqu’au moment où l’on se débarrasse de l’obsession maniaque. Toute chose souillée, donc devenue impure, peut être purifiée, par le fait d’ôter l’impureté elle-même, puis par le fait de la laver avec de l’eau Courante. Il n’est pas nécessaire de laver cette chose plusieurs fois ou de la placer sous l’eau courante. S’il s’agit d’un tissu ou d’un objet similaire, alors il suffit, de plus, de l’essorer de la manière convenue afin que l’eau en soit évacuée. Vous qui êtes affectée par cette très grande sensibilité à l’impureté, sachez que les poussières d’une chose impures ne sont pas impures pour vous, et qu’il ne vous est pas nécessaire de surveiller les mains des enfants afin de s’assurer qu’elles sont pures. Enfin, il ne vous est pas nécessaire de vérifier que le sang est complètement évacué de votre corps. Cette prescription est valable à votre égard jusqu’à ce que vous vous débarrassiez totalement de cette obsession. L’Islam comprend des préceptes simples et faciles à suivre, mais aussi tolérants et adaptés à la nature humaine. Ne les rendez pas par vous-même difficile et n’accablez pas votre corps et votre esprit de ce fait. L’état d’anxiété et de trouble à ce sujet rend l’ambiance quotidienne morose, et Dieu n’est jamais satisfait de votre état de souffrance, ni de celui qui est infligé à vos proches. Soyez reconnaissante de la grâce de Dieu à travers cette religion qui recherche l’aisance, et le meilleur moyen d’exprimer cette reconnaissance est de suivre les préceptes divins. Cet état est passager et curable. Nombreux sont ceux qui, l’ayant éprouvé, s’en sont débarrassés en s’exerçant à suivre les conseils énoncés ci-dessus. Remettez-vous en à Dieu et libérez votre esprit de cela par le fait de votre volonté. |