Q 772: Qu’en est-il d’une personne qui invalide son jeûne d’une journée du mois de Ramadhãn en ayant des relations sexuelles ou en pratiquant l’onanisme, ou encore en mangeant et buvant?
R: Dans ce cas, il lui faut jeûner deux mois consécutifs ou nourrir soixante personnes nécessiteuses, mais il y va du principe de précaution facultative de réunir ces deux actes.
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Q 773: Lorsqu’une personne s’adonne sciemment à l’onanisme sachant que cela invalide le jeûne, doit-elle réunir les deux actes d’expiation (à savoir les deux mois de jeûne et le repas de soixante nécessiteux)?
R: Elle n’est pas dans l’obligation de réunir ces deux formes d’expiation, même si cela est recommandé en vertu du principe de précaution facultative.
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Q 774: J’ai connu un écoulement de liquide séminal lors d’une journée de jeûne du mois de Ramadhãn sans avoir provoqué aucune des causes de cet écoulement, mais seulement en raison du trouble que j’ai ressenti en ayant une conversation avec une femme «étrangère», sachant que je ne conversais pas en vue d’obtenir du plaisir*. Dans ce cas, ma journée de jeûne est-elle invalidée? Si cela est le cas, alors dois-je l’expier? (*La doctrine distingue entre la femme «Mahram», c’est-à-dire interdite au mariage en raison du lien de parenté, et entre la femme avec laquelle le mariage est autorisé, et qui est considérée comme une femme «étrangère». Les différentes doctrines régulent, chacune selon ses limites, les restrictions à la promiscuité des hommes avec les femmes «étrangères», qui ne sont pas «Mahram».)
R: Si cet écoulement n’était pas une chose courante dans vos conversations passées avec les femmes, et si votre conversation téléphonique n’avait pas pour fin le plaisir et le trouble, et que, malgré cela, l’écoulement de liquide séminal s’est produit de manière involontaire, alors le jeûne n’est pas invalidé, et aucune obligation supplémentaire ne vous incombe.
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Q 775: Qu’en est-il de la validité du jeûne et de la prière d’une personne tentée par l’onanisme pendant le jeûne du mois de Ramadhãn, et en dehors de ce dernier?
R: L’onanisme est en soi illicite. S’il entraîne l’écoulement de liquide séminal, alors il génère un état d’impureté majeure. Dans le cas où cet état survient pendant la période de jeûne, alors on est considéré comme ayant intentionnellement rompu le jeûne. Lorsqu’on accomplit le jeune ou la prière dans cet état d’impureté majeure sans avoir accompli l’ablution majeure et, à défaut, l’ablution sèche, alors la prière et le jeûne ne sont pas valides et il faut les récupérer.
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Q 776: La masturbation entre les mains de son épouse est-elle illicite?
R: Cela ne fait pas partie des pratiques illicites.
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Q 777: Le fait qu’une personne célibataire pratique l’onanisme est-il licite lorsque le médecin cherche à analyser son liquide séminal, et dans le seul but de répondre à cette dernière exigence?
R: Cette pratique est licite si elle est indispensable à des soins.
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Q 778: Certains centres médicaux demandent aux hommes de pratiquer l’onanisme, afin de faire une analyse médicale du liquide séminal et de savoir s’il est fécond. Cela est-il licite?
R: Cela n’est pas licite, même lorsqu’on veut savoir si la personne concernée est féconde ou pas, excepté en cas de nécessité.
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Q 779: Qu’en est-il de la licéité du fantasme érotique qu’a un homme dans ces deux cas de figure: - lorsqu’il fantasme de son épouse? - lorsqu’il fantasme d’une femme étrangère?
R: Dans le premier cas, s’il ne s’ensuit pas un acte illicite entraînant l’écoulement de liquide séminal, alors cela ne pose aucun; le second cas de figure est à éviter en vertu du principe de précaution.
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Q 780: Une personne jeûnant le mois de Ramadhãn dès les premières années de sa maturité a pratiqué l’onanisme et connu un état d’impureté majeure durant la période de jeûne, demeurant dans cet état d’impureté durant plusieurs jours, dans l’ignorance où elle était de la nécessité de se purifier de cet état afin de jeûner. Cette personne peut-elle simplement rattraper ces journées de jeûne ou doit-elle de surcroît les expier?
R: Dans ce cas de figure, elle doit à la fois récupérer et expier ces journées de jeûne.
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Q 781: Lorsqu’un état d’impureté majeure survient lors d’une journée de jeûne du mois de Ramadhãn, suite à un spectacle excitant, le jeune est-il invalidé?
R: Si la personne concernée observe ce spectacle en vue de provoquer cet état d’impureté, ou si elle est consciente du fait que ce spectacle provoque un tel état, ou encore si cela fait partie de ses habitudes, et que, le sachant, elle porte sciemment son regard sur ce spectacle et connaît l’étal d’impureté qui en résulte, alors elle est considéré comme ayant volontairement provoqué cet état d’impureté, et se doit de récupérer et d’expier la journée de jeûne rompue.
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