Trop près pour que tu me voies
Tout près,
j’habite
encore plus près
trop près pour que tu me voies
si tu évites les orages,
si tu évites les fossés
noyés d’orties après la pluie,
les branches basses alourdies, jusqu’au sol où les chevilles
- trop hardies
s’entortillent,
les mares pleines de crapauds qu’on s’attarde à écouter,
j’habite
ici,
tout près d’ici
écarte toi, tu me verras
assise dans ce même endroit baigné de lune et de soleil
trop proche pour que tu me voies
Sylvie M. Miller
Source: Teheran.ir