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  • 2/8/2011
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Hommage

stéphane mallarme

Le silence déjà funèbre d’une moire

Dispose plus qu’un pli seul sur le mobilier

Que doit un tassement du principal pilier

Précipiter avec le manque de mémoire.

Notre si vieil ébat triomphal du grimoire,

Hiéroglyphes dont s’exalte le millier

À propager de l’aile un frisson familier!

Enfouissez-le-moi plutôt dans une armoire.

Du souriant fracas originel haï

Entre elles de clartés maîtresses a jailli

Jusque vers un parvis né pour leur simulacre,

Trompettes tout haut d’or pâmé sur les vélins

Le dieu Richard Wagner irradiant un sacre

Mal tu par l’encre même en sanglots sibyllins.

Stéphane Mallarme (1842-1898)

Source: Poesie.webnet.fr

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