L’astrologie
Originaire de Mésopotamie, l’astrologie n’était pas dissociée de l’astronomie, ni considérée comme une «pseudo-science». Si elle fut contestée par des savants et des théologiens pour ses prétentions divinatoires, elle s’enracinait aussi dans une conception métaphysique.
Tout est déterminé par Dieu: les cycles terrestres symbolisent des essences atemporelles, et l’espace-temps est un cadre de projection des intentions divines.
L’astrologie interprétait les mouvements des astres et les configurations planétaires comme les symboles de cycles spirituels et de réalités cachées (psychiques ou surnaturelles). Selon les situations astrales, l’astrologue pouvait prévoir les jours fastes et néfastes, en vue d’une attaque militaire ou d’une construction. Les souverains entretenaient des astrologues à leur cour.
Dans la conception transmise notamment par Fãrãbi et Avicenne, les planètes symbolisent des niveaux immatériels ou spirituels de l’univers et de l’âme (les Intelligences et leurs Ames).
Elles sont associées à des métaux et à des couleurs: Saturne (plomb; noir), Jupiter (étain; brun santal), Mars (fer; rouge), Soleil (or; jaune), Vénus (cuivre; blanc), Mercure (vif-argent; turquoise ou bleu), Lune (argent; vert). L’astrologie est intimement liée à plusieurs autres sciences, comme la médecine, l’alchimie ou la musique. A travers les couleurs, la signification des métaux et les signes du Zodiaque, le symbolisme astrologique est très fréquent dans les arts décoratifs et la littérature.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.110-111.
