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  • 10/11/2011
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La nature de la paix familiale est différente de celle des autres sortes de paix

famille

   Il n’y a pas de doute que la paix et l’entente qui doivent prévaloir entre l’homme et la femme sont différentes de la paix et de l’entente qui doivent exister entre les ouvriers d’une usine, deux associés, deux voisins ou deux Etats avec une frontière commune.

La paix et l’harmonie dans la vie conjugale sont similaires à la paix et à l’harmonie qui devraient exister entre les parents et les enfants.

   Elles sont synonymes de tolérance, sacrifice mutuel, souci du destin commun, effacement de la distance entre les deux conjoints. Dans un couple où règne une telle entente, chacun des deux conjoints voit son bonheur dans le bonheur de l’autre, et son malheur dans le malheur de l’autre, ce qui n’est pas le cas dans une situation de paix et d’entente entre deux collègues de travail, deux associés, deux voisins ou deux Etats voisins, où la paix signifie non-agression et non violation des droits de l’autre. Entre deux pays en conflit, même une paix armée suffit, en ce sens qu’il suffît qu’un tiers Etat intervienne et occupe la frontière qui sépare les deux pays belligérants et qu’il empêche ainsi les armées de ceux-ci de s’affronter pour qu’il y ait la paix, car la paix politique signifie seulement non-agression et non-confrontation.

   Mais la détente ou la paix familiale est différente de la détente politique, et la non-violation des droits de l’autre ne suffit pas. Ici la paix armée est inutile.

Ce qui est exigé dans la paix familiale, c’est l’union des âmes, laquelle est quelque chose de plus sublime et de plus fondamental. Il en va de même pour le cas de détente entre les parents et les enfants, où quelque chose de plus profond que la simple non-agression est nécessaire.

   Malheureusement, pour des raisons historiques et même régionales, l’Occident n’a pas tenu suffisamment compte de l’importance des sentiments. On dirait que, pour les Occidentaux, il n’y a pas de différence entre la paix politique et la paix sociale. Ils pensent que, de même que la paix entre deux pays peut être assurée par la concentration des forces d’une tierce puissance sur leur frontière commune, de même la paix entre un mari et sa femme peut être établie par la concentration d’une force juridique sur la limite commune de leur vie. Ils oublient que la réussite de la vie familiale dépend de la disparition de toutes les barrières frontalières.

Les occidentalisants de l’Orient, au lieu d’être fiers de leur propre système et de montrer aux Occidentaux les défauts et les imperfections de leur système familial, sont si plongés dans l’imitation qu’ils sont incapables de distinguer le bien du mal. Mais l’Orient ne tardera pas à se débarrasser du joug de l’Occident, complètement, en redécouvrant sa propre personnalité et en reprenant confiance en lui-même.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani,  éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.197-198.

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