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  • 15/12/2011
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L’insurrection nationale de pétrole

pétrole

   De l’ensemble des messages et des discours antérieurs de l’Imam Khomeyni en rapport avec l’affaire de l’insurrection nationale, l’on déduit que dès le début, l’Imam ne doutait pas du caractère éphémère de cette coalition. L’insurrection nationale avait remporté des victoires spectaculaires dans ses visées anticolonialistes mais la nationalisation de l’industrie du pétrole avait imposé, par sa nature, des restrictions temporelles et ne pouvait guère garantir à un seul la permanence de la Révolution à long terme.

La faction nationaliste de l’insurrection ne croyait ni aux slogans ni aux objectifs de la faction religieuse soutenue par les masses.

   Le manque d’un leadership unique, l’infiltration des éléments non-engagés et l’absence des buts politiques et culturels communs et susceptibles d’assurer le soutien général du peuple musulman iranien, était autant d’obstacles qui, sans parler des subterfuges de l’Amérique et des pressions étrangères, rendaient impossible au soulèvement de poursuivre son cours.

L’insurrection nationale de pétrole était sur une plus petite échelle, l’interprétation des conditions politico-sociales de la révolution constitutionnelle et de ses points forts et faibles, et finalement un sort similaire lui était réservée.

   Même la faction religieuse, était dépourvue de convergence de vue et du soutien général. Les activistes des fidãyans de l’Islam ainsi que les efforts déployés par l’Ayatollãh Kãshãni, pour certaines raisons, n’étaient non seulement soutenus par l’Ayatollãh Borougerdi, puissante source d’imitation de l’époque, mais des antagonismes y existaient également.

  Dans cette conjoncture, les soutiens ouverts des personnalités comme l’Ayatollãh Khãnsãri à Qom et le soutien implicite d’autres personnalités comme l’Imam Khomeyni ne purent changer le cours des événements.

Bref, avant que le peuple iranien puisse goûter la saveur de la victoire de la révolution nationale du pétrole, il dût souffrir l’amertume des événements qui le suivirent et qui aboutirent au coup d’état du 28 Mordãd.

Source: ANSARI. Hamid, Le récit de l’éveil, éd. Fondation pour la Rédaction et la Publication des œuvres de l’Imam Khomeyni, Téhéran, 1996, PP. 45-46.

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