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  • 23/2/2012
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Nuit aux terrasses

nuit aux terrasses

Ah! Sur les terrasses en prenant nos épaules

longtemps, parmi la nuit d’étoiles à meurtrir

notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les mondes

qu’ils n’ont point vus, et qu’ils ne verront pas : les ondes

de leur lumière où mon être mortel ne doit

s’épanouir, ouvert en la limite seule

de son expansion! Ouvert, pour qu’en émoi

le traverse le plus de la Matière-aïeule...

Ah! Sur les terrasses en prenant nos épaules

longtemps, parmi la nuit d’étoiles à meurtrir

notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les Femmes

qu’ils n’ont point vues, et qu’ils ne verront pas. L’air

est algide, qui m’environne du désert

de leurs manquantes présences, - leurs doigts de vie

que mon amour voulut de toute …

multi-ardente aux soleils ivres, alentir!

René Ghil (1862-1925)

Source: Poesie.webnet.fr

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