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  • 23/2/2012
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Ô mal non mal qui doucement m’oppresses!

nuit

Ô mal non mal qui doucement m’oppresses!

Crainte assurée, ô joyeuse douleur!

Cœur abattu, sans aucunes déstresses!

Affections qui estes les maitresses,

Et qui servez à mon esprit vainqueur!

Raison rangée, ô bienheureux malheur

Qui m’abatant tout soudain me redresses!

Ô morte vie! ô très vivante mort,

Qui maintenant au craint-désiré port,

Ma vie en mort, ma mort en vie échanges!

Prend, laisse-moi, reviens plus me tirer,

De ce combat, qui me fait soupirer,

Tant que je soie fait compagnon des Anges.

Simon Goulart (1543-1628)

Source: Poesie.webnet.fr

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