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  • 28/4/2012
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La mer noire

mer

A tous les immigrés affligés sur les mers errantes du monde.

Toutes ces chaises abandonnées!

Et tous ces oiseaux errants!

Tu ne veux pas rentrer?

Des nuits lointaines

Des bateaux pleins d’effroi

L’angoisse des pigeons d’Orient

Et dans tes yeux

La densité de la terreur.

toutes ces lieues de distance

Tu ne peux vraiment te fuir?

N’y a-t-il pas une issue

Dans cette nuit de l’insécurité

Pour que la faible lumière

De cet invisible pays

Se transforme en soleil

De gentillesse?

Toutes ces chaises abandonnées!

Et tous ces oiseaux errants!

Tu ne veux pas rentrer?

« S’il se trouvait un endroit sûr?

S’il y avait un port pour abri?»

Demandent ton regard

Et celui des oiseaux errants

Attachés, l’œil dans l’œil des pigeonneaux,

la vue de ce port invisible.

Où êtes-vous emportés

Toi et ces oiseaux suppliciés

Par ce bateau renversé

Dans les eux lointains

Et par cette agitation noire

Des vagues troublées?

Toutes ces chaises abandonnées

Et la grâce de la mère

Un bol d’eau claire

Et ces deux pauvres vieillards

Qui se tenaient endoloris

Au seuil de la porte

Dans l’attente de votre arrivée

Ce Coran, cette eau et ce miroir

Et des oiseaux errants

Qui héritaient de cette maison

Et des oiseaux suppliciés

Qui ne seront plus de retour.

Tiré du recueil Je te parle avec simplicité.

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