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  • 25/8/2012
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La polyandrie

mariage

   L’autre forme de la polygamie est la polyandrie, c’est-à-dire, le fait qu’une femme a plus d’un mari à la fois. Selon Will Durant, cette coutume est répandue parmi certaines tribus du Tibet.

   Dans son célèbre corpus de Traditions «Sahîh», Al-Bukhãrî rapporte qu’Ayechah a dit que, parmi les Arabes de l’époque pré-islamique, il y avait plusieurs sortes de relation conjugales. L’une d’elles, était celle du mariage pratiqué actuellement. Dans ce type de mariage, un homme demandait la main d’une fille à son père et se mariait avec elle après avoir fixé la dot. Les enfants nés d’un tel mariage ne laissaient place à aucune controverse quant à l’identité de leur père.

Il y avait une autre sorte de mariage appelé "Istibdhã’", dans lequel, un mari désirant avoir une meilleure qualité de progéniture, choisissait un homme donné et demandait à sa femme d’avoir des rapports sexuels avec lui pendant une période déterminée, et s’écartait lui-même d’elle pendant cette période et ce jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte.

   C’était un mariage dans le mariage, et il avait pour but l’amélioration de la lignée. Selon une autre coutume, un groupe inférieur à dix hommes établissait une liaison avec une femme donnée. Lorsqu’elle tombait enceinte et mettait l’enfant au monde elle les convoquait tous, et aucun d’eux ne pouvait, selon la coutume de l’époque, décliner sa convocation. Elle choisissait alors l’un d’entre eux pour devenir le père de son fils, et il le devenait officiellement et légalement, car il n’avait aucune possibilité de refuser d’assumer la responsabilité de sa paternité.

   La quatrième sorte de relation conjugale était appelée "prostitution". Les prostituées plaçaient un drapeau au-dessus de leurs maisons pour se faire connaître et pour faire connaître leurs marques distinctives. N’importe quel homme pouvait avoir accès à elles. Si l’une d’elles mettait un enfant au monde, elle faisait venir tous ceux qui avaient eu des rapports sexuels avec elle, et, avec le concours d’un physionomiste, elle déterminait le père de son enfant. L’homme qui avait été désigné par le physionomiste devait accepter la décision de ce dernier et la paternité de l’enfant.

Telles étaient les différentes sortes de relations conjugales qui prévalaient en Arabie pré-islamique. Le Prophète les a toutes abolies, à l’exception de celle qui se pratique aujourd’hui.

   Cela montre que la coutume de la polyandrie existait aussi chez les Arabes de l’époque pré-islamique. Montesquieu écrit dans son livre "L’Esprit des Lois" que le globe-trotter arabe Abû Dhahîr Al-Hassan avait découvert l’existence de cette coutume (la polyandrie) en Inde et en Chine pendant son voyage dans ces pays au IXe siècle, et l’avait considérée comme une sorte de débauche. Il écrit aussi:

«Sur les côtes de Malabar vit une tribu dénommée Nâïr, dans laquelle l’homme n’a pas le droit de se marier avec plus d’une femme, alors que l’on autorise les femmes à se marier avec plusieurs hommes à la fois. La raison de cette coutume est probablement que les Nâïr appartiennent à une race de guerriers dont la profession est le combat et la chasse. Tout comme nous décourageons, en Europe, le mariage des soldats, afin que leurs femmes ne constituent pas un obstacle devant leur départ pour la guerre, les tribus de Malabar avaient décidé qu’autant que possible les membres mâles de la tribu de Nâïr seraient dispensés des responsabilités familiales. Et, étant donné qu’à cause du climat tropical de la région il n’était pas possible de bannir totalement le mariage, on avait décidé que plusieurs hommes s’occuperaient d’une seule femme pour qu’ils ne soient pas surchargés de responsabilités familiales et que leur efficacité professionnelle n’en pâtisse pas.»

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.246-248.

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