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  • 16/10/2012
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L’échec du collectivisme sexuel (1)

homme et femme

   Dans le collectivisme sexuel, la femme n’appartient à aucun homme en particulier, ni l’homme à aucune femme en particulier; c’est pourquoi il n’a jamais été populaire. Il avait été proposé par Platon, qui le limitait à la classe dirigeante des "Philosophes-gouvernants". Mais sa proposition fut boudée par les gens, et lui-même dut revenir sur son opinion.

Au siècle dernier, Friedrich Engels, le second père du Communisme, a mis en avant cette idée et l’a défendue avec force. Mais son idée ne fut pas acceptée par le monde communiste. On dit que l’Union Soviétique a essayé de mettre en application la théorie familiale d’Engels, mais à la suite d’une expérience amère elle a finalement reconnu la monogamie comme la politique familiale officielle.

   La polygamie pourrait être considérée comme un motif de fierté pour l’homme, alors que la polyandrie ne sera jamais un objet de fierté pour la femme. La raison en est que l’homme désire le corps de la femme, alors que celle-ci veut le cœur de l’homme. Tant que l’homme contrôle le corps de la femme, peu lui importe de posséder son cœur. C’est pourquoi, il n’attache pas beaucoup d’importance au fait qu’en cas de polygamie, il soit privé de l’amour et des sentiments dévoués de la femme. Alors que pour la femme, la chose principale et la plus importante, c’est le cœur de l’homme et ses sentiments. Si elle les perd, elle perd tout.

   En d’autres termes, il y a deux éléments importants dans la vie matrimoniale: l’un matériel, l’autre sentimental. L’élément matériel du mariage est l’aspect sexuel, qui se trouve à son paroxysme pendant la jeunesse et qui va en déclinant par la suite. L’élément sentimental consiste en des sentiments tendres mutuels et en un dévouement à toute épreuve. Il se développe et se renforce avec le temps. La nature de la femme étant différente de celle de l’homme, elle attache plus d’importance à l’aspect sentimental de la vie conjugale, alors que, pour l’homme, l’aspect matériel est le plus important, ou tout au moins aussi important que l’aspect sentimental.

   Nous avons déjà cité les propos d’une dame psychologue qui soutient que la femme a une disposition d’esprit qui lui est propre. L’enfant se développe dans son ventre et il est allaité dans son giron. Elle vit donc dans un état psychologique particulier qui fait qu’elle a un besoin impérieux de l’amour et de la tendresse du père de l’enfant. En outre, le degré de l’amour de la femme pour ses enfants est lié dans une grande mesure au degré de son amour pour leur père qui a contribué à leur naissance.

Ce besoin psychologique chez la femme ne peut être satisfait que lorsqu’il y a un seul mari.

   C’est pourquoi il est tout à fait erroné de considérer la polyandrie comme l’égale de la polygamie et de ne pas les distinguer l’une de l’autre. Et il est par conséquent aussi erroné de concevoir que la cause du succès de la polygamie dans certaines régions du monde est la domination de l’homme, et que la raison de l’échec de la femme de faire admettre la polyandrie est dû à sa faiblesse et son impuissance.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.258-260.

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