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  • 4/11/2012
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La polygamie en Occident (1)

la polygamie

   Il convient de faire un bref exposé sur la polygamie en Europe pendant le Moyen Age, d’après le récit qu’en a fait un éminent historien occidental. Cet exposé devrait convaincre ceux qui critiquent l’Orient pour sa polygamie que, malgré ses défauts, celle-ci est beaucoup plus digne que ce qui se pratiquait en Europe.

   Will Durant écrit dans son livre "Histoire de la Civilisation" (vol. 17) un chapitre intéressant intitulé "La Dissolution des murs", où il décrit l’état des murs en Italie pendant la Renaissance. Ci-après un résumé d’un sujet intitulé "Les Relations Sexuelles" extrait de ce livre.

«Avant de parler des murs des gens irréligieux, et de leurs relations sexuelles, il convient de rappeler tout d’abord que l’homme tend, de par sa nature, à la polygamie, et qu’on ne peut lui imposer la monogamie que par l’existence de restrictions morales vigoureuses, un certain degré de pauvreté, un travail dur, et une surveillance constante de la part de sa femme.

   «On ne peut affirmer que l’adultère chez les femmes était moins répandu au Moyen Age que pendant la Renaissance. De même que l’adultère se pratiquait sous le couvert de la chevalerie, de même, pendant la Renaissance, elle se dissimulait sous l’habit des bonnes manières et de l’esprit raffiné du beau sexe. Les filles issues de familles respectables étaient gardées, dans une certaine mesure, à l’écart des hommes étrangers à la famille, et on leur enseignait les mérites de la chasteté pré-maritale. Parfois de tels enseignements s’avéraient exceptionnellement fructueux. En effet, on rapporte qu’une jeune femme se jeta dans l’eau après avoir été violée. C’était sans doute un cas exceptionnel de suicide, puisque l’Evêque se donna la peine d’ériger une statue à sa mémoire après sa mort.»

   «Le nombre de liaisons pré-maritales devait être considérable, si l’on en juge par les innombrables enfants illégitimes que l’on trouvait dans chaque ville italienne. On était fier si on n’avait pas d’enfants illégitimes, mais on n’avait pas honte si on en avait. Habituellement, si un mari voulait persuader une femme de se marier avec lui, il lui promettait d’élever son enfant illégitime avec les siens, et cela ne choquait personne. Par ailleurs on pouvait obtenir facilement un certificat de légitimité en payant un dessous de table à l’ecclésiastique. En l’absence d’un héritier légal ou désigné, un fils illégitime pouvait hériter une propriété et même une couronne, puisque Frante-I succéda à Alfonso-I, le Roi de Naples. Lorsque, en 1459 Pius-II vint en Bavière, il fut reçu par sept princes qui étaient tous des enfants illégitimes.

La rivalité entre les fils légitimes et illégitimes était une cause importante d’une longue série d’agitations pendant la Renaissance. Concernant l’homosexualité, elle était pratiquée sous le prétexte de ressusciter d’anciennes traditions grecques.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.265-266.

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