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  • 3/12/2012
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Une des grandes figures morales qui ont construit l’Iran moderne

mohammad bãqir mirzã

   Mohammad Bãqir Mirzã, Khosravi de son nom de plume, est né le 24 Rabi’Al-Sãni 1266 h.q./1849 à Kermãnshãh dans une famille aristocratique. Son père est le Prince Mohammad-Rahim Mirzã, fils de Mohammad-’Ali Mirzã Dowlatshãh, fils du Khãghãn de Fath-’Ali Shãh Qãjãr. Khosravi naît quelques années avant que n’éclate la révolution constitutionnelle, et c’est dans cette période particulièrement troublée de l’histoire de l’Iran, mais aussi d’une grande effervescence culturelle et idéologique, qu’il a vécu.

Comme il l’écrit lui-même, il passe les trente premières années de sa vie dans son milieu familial.

   Après la mort de son père, il vit un an à Téhéran puis regagne Kermãnshãh où il gère pendant cinq ans l’administration des Postes et Télégraphes. Puis il s’en retire et vit, une vie de reclus, loin du monde et du bruit, qu’il consacre aux études savantes et à la littérature.

   Ses qualités morales et sa haute culture sont appréciées par le gouverneur de la province du Kermãnshãhãn ’Alã-od-Dowleh qui l’attache à son service. Envoyé en mission dans la province du Fãrs, le Prince l’emmène dans sa suite. C’est, pour Khosravi, l’occasion d’augmenter son bagage culturel et d’approfondir ses connaissances sur le berceau de la culture persane; cela formera plus tard la matière essentielle de son futur roman Shams o Toghrã.

   Khosravi se lance avec enthousiasme et conviction dans la libération démocratique et très tôt, il s’engage dans l’action politique en devenant membre d’un anjoman: le club Velãyati de Kermãnshãh. L’opposition conservatrice de la ville le contraint à s’exiler plusieurs fois et à mener une vie errante. Ses attaches terriennes lui prodiguent la protection nécessaire, en particulier dans les villages de Mãhidasht. C’est dans cet exil que Khosravi commence la rédaction de ce qui deviendra la trilogie de Shams o Toghrã, et qu’il fit la connaissance du Prince Sãlãr-od-Dowleh, qui eut sur lui une grande influence.

Pendant la guerre de 1914, les provinces de l’Ouest de l’Iran sont le théâtre des rivalités anglo-russes, et le patriotisme de Khosravi le range aussitôt parmi les partisans de la résistance. Après une période de lutte clandestine, il est arrêté par les Russes et envoyé à Téhéran.

   La protection d’Amir Afkham lui évite l’exil auquel il était promis au Sistãn; il est simplement assigné à résidence à Téhéran. Le poète romancier y finira sa vie dans la discrétion, se consacrant à l’étude et à l’érudition jusqu’à sa mort, en 1920.

Source: Teheran.ir

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