O cœur
O cœur,
Indigne de confiance
Ne sois point du monde l’ordonnance,
Laisse la cupidité,
Et attends,
L’infaillibilité
Des temps.
Pour ne pas devoir courber le cou,
O cœur,
Vis en sorte qu’à l’heure où tu redeviendras poussière,
Nulle poussière de toi n’enlaidisse un autre cœur.
Si abstrait, si seul, pars de ce monde
Qu’on ne dise de toi que ta grandeur féconde,
Tu seras seul à mourir,
Vivant, de ta solitude, donc, tu dois rire.
Banã’î, n’attends pas du monde la gloire,
Car le monde ne la connaît point.
Banã’ï
Source: Teheran.ir