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  • 26/8/2013
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Les définitions de l’éducation (3)

éducation

   Là encore, une autre question se pose à propos de ce qu’on vient d’avancer sur la différence entre les principes légaux et leur méthodologie d’apprentissage: A la lumière de cette affirmation la méthodologie de l’enseignement et de l’apprentissage ne représente-t-elle pas  les principes légaux (de la Shari’a)? Ou en d’autres termes quelle serait alors la différence entre les deux (les principes légaux et la méthodologie de leur apprentissage)?!

Certes, rien n’empêche que la "connaissance" soit de nature légale (shar’î) et la méthode de son acquisition aussi, tout comme on le voit dans "la connaissance jurisprudentielle" et la méthodologie de leur déduction à travers l’outil de la science des fondements que le législateur avait dessiné lui aussi (comme lorsqu’il y a conflits entre les textes scripturaires par exemple, où le législateur dessine la méthodologie de leur solution). La seule différence est que la méthodologie de la déduction jurisprudentielle pourrait adopter essentiellement le Texte ou d’autres fondements pratiques etc..

   Il en va de même pour la méthodologie de l’éducation dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage, car nous savons tous que lorsque le législateur islamique a émis des recommandations diverses dans ce domaine, tout en laissant d’autre part, "des principes ouverts" que les éducateurs utilisent selon les nécessités du temps et du lieu  –comme "les fondements de l’enseignement et autres) par exemple, ou il leur laisse le libre choix d’opter pour telle méthode ou telle autre, ou entre la méthode globale et la méthode partielle… mais sous une condition très importante: ne pas se heurter à un principe islamique ou l’essence de la législation islamique (la classe mixe par exemple).

   Il est nécessaire enfin d’attirer l’attention sur le fait que lorsque nous avançons que "la connaissance légale" est une chose, ses méthodes de son apprentissage en est une autre, ceci ne s’oppose pas à la légitimité de notre première interrogation: si l’éducation signifie l’apprentissage d’une conduite cultuelle, quelle serait alors la différence entre celle-ci  et la science des principes islamique ou la Shari’a, étant donné que celle-ci est elle-même une conduite cultuelle?

On peut répondre à cette interrogation par le fait que la donnée (résultat) éducative se réalise tantôt à travers l’effort que déploie un individu ou un établissement pour un autre, tantôt par la méthodologie que nous avons mentionnée, tantôt la pratique cultuelle engendre elle-même ses données (résultats), comme on le constate par exemple dans le jeûne qui produit des résultats éducatifs en amenant le jeûneur à s’exerce à l’ajournement de la satisfaction de ses désirs ou besoins d’une part, à sentir la faim des autres, d’autre part etc...

   Tout ceci signifie que le processus éducatif a des sources diverses et des méthodes directes et indirectes, et que le but de cette recherche est la présentation de la conception islamique de l’éducation selon sa diversité déjà signalée,  tout en soulignant une remarque importante: lorsque nous parlons de l’éducation islamique, nous nous limitons aux textes secrétaires, à l’exclusion des principes ouverts qui ne s’opposent à l’essence de la Shari’a, c’est-à-dire les textes écrits par des Musulmans. Ceci parce que nous avons remarqué que beaucoup de spécialistes de l’éducation et d’autres domaines se réfèrent en plus du texte scripturaire à des textes écrits par des Musulmans dans ce domaine sans faire la distinction entre le texte légal (le Coran et la Sunna) et le texte ordinaire (écrits par des savants musulmans par exemple), en citant des philosophes, des théologiens apologétiques et des penseurs musulmans anciens et contemporains et  en  présentant leurs opinions éducationnelles qui n’ont rien à avoir avec le point de vue islamique.   

Certes, une personnalité islamique présente des opinions dont elle est convaincue qu’elles ne s’opposent pas à l’essence de la Shari’a, mais ceci ne représente pas forcément le point de vue islamique, sauf dans un seul cas: le chercheur déduit tel ou tel autre point de vue par une preuve légale.

Source: Bostani.com

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