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  • 24/6/2016
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Les États-Unis votent contre le Brexit

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Malgré une campagne électorale dominée outre-Atlantique par d’autres enjeux, de nombreuses voix, à droite comme à gauche, ont pris position contre le Brexit.

 

Quand l’Union européenne a commencé à prendre forme, la question de l’adhésion a souvent été présentée, pour le Royaume-Uni, comme un choix entre le Vieux Continent et les États-Unis. Aujourd’hui, tout a changé?: c’est au nom même de la « relation spéciale » qu’entretiennent Londres et Washington que la Maison-Blanche, et de nombreux leaders, démocrates et républicains, plaident pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE. 

 

BARACK OBAMA ET LA « RELATION SPÉCIALE » 

« En tant qu’ami, laissez-moi vous dire que l’Union européenne rend le Royaume-Uni encore plus fort ». C’est sous ce titre que Barack Obama, fin avril, est intervenu avec fracas dans le débat britannique, publiant une tribune dans le Daily Telegraph, quotidien conservateur londonien. 

 

À l’occasion d’une visite officielle à Londres, le président américain soulignait l’intérêt que Londres avait à rester dans l’UE. Surtout, il insistait sur le fait que la « relation spéciale » entre les deux pays, à laquelle Américains et Britanniques sont également attachés, sortirait affaiblie, et non renforcée, en cas de divorce avec Bruxelles.

 

  « La coopération – du partage de renseignements au contre-terrorisme en passant par des accords commerciaux pour créer des emplois et de la croissance – est bien plus effective quand elle passe par l’Europe », écrivait notamment le locataire de la Maison-Blanche, s’attirant le courroux du camp favorable au Brexit. 

 

DONALD TRUMP DANS LE FLOU 

Alors que les États-Unis sont déjà tournés vers l’élection présidentielle de novembre, le Brexit est toutefois loin dans les préoccupations des Américains. La campagne est très largement dominée par les questions intérieures, qu’il s’agisse de l’immigration, de l’économie ou de la menace terroriste. 

 

Difficile néanmoins d’échapper aux questions sur l’avenir de l’allié britannique. Les candidats ont dû prendre position. Et si Hillary Clinton a repris le message du président démocrate, Donald Trump, qui a reconnu les siens dans le camp populiste du Brexit, s’est déclaré en faveur du départ du Royaume-Uni. 

 

Mais sans grande conviction. « Je dirais que les Britanniques, à mon avis, seraient dans une meilleure situation sans l’Europe, mais il ne s’agit pas d’un conseil. Ce n’est que mon avis », a-t-il déclaré début mai, déplorant l’intervention de Barack Obama dans ce dossier. 

 

DÉMOCRATES ET RÉPUBLICAINS CONTRE LE BREXIT 

Ce qui n’est pas le cas de Timothy Geithner, d’Henry Paulson ou de Robert Rubin. Anciens secrétaires au Trésor, ils ont publié, avec d’anciens collègues, une lettre appelant à voter contre le Brexit. Démocrates ou républicains, les six derniers ministres de l’économie américaine se sont retrouvés pour signer cet appel, en compagnie de George Shultz, diplomate en chef de Ronald Reagan. 

 

 Il y va de l’avenir des Britanniques, mais pas seulement. Car les intérêts de l’Oncle Sam sont très présents au Royaume-Uni, dominant le classement des pays investisseurs. Le 18 juin, à quelques jours du vote, le Washington Post rappelait que les entreprises américaines emploient plus d’un million de personnes en Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni faisant le plus souvent office de porte d’entrée vers l’Europe continentale, les plans de QG à Houston, à New York ou ailleurs seraient fortement contrariés par le Brexit. 

 

Le quotidien de la capitale expliquait comment certains grands noms de business américain étaient intervenus dans le débat, à l’image de Ford, qui a adressé une lettre à chacun de ses 14 000 employés au Royaume-Uni, pour leur rappeler les avantages du maintien dans l’UE. Les ténors de Wall Street, comme Citigroup, Goldman Sachs ou Morgan Stanley, ont également mis la main à la poche pour financer le camp du « non » au Brexit.

 

source: http://www.la-croix.com

 

 

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