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  • 5/5/2008
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La philosophie occidentale dévalorise l’homme (2)

lutter

   Les Occidentaux ne croient pas que l’âme a une existence indépendante, et ne se considèrent pas comme étant différents d’aucune manière, d’une plante ou d’un animal. Selon eux, il n’y a pas de différence essentielle entre la nature des facultés intellectuelles et spirituelles de l’homme, et la nature de la chaleur émanant du charbon.

Pour eux : «Tout ceci n’est que des manifestations diverses de l’énergie et de la matière. La vie pour tous les êtres, y compris l’homme, est champ de lutte constant pour la survie

   Tel est, pour eux, le principe fondamental de la vie. L’homme s’est efforcé toujours de sortir victorieux de ce combat pour la survie, et pour sauvegarder sa position, il a inventé des règles morales telles que la justice, la vertu, la coopération, la sincérité.

   Du point de vue de certaines puissantes écoles de pensée européennes, «l’homme n’est qu’une machine qui fonctionne uniquement par les motivations de gains économiques. La religion, la morale, la philosophie, la science, la littérature et les arts sont des superstructures dont l’infrastructure est le mode de production et de distribution de la richesse, qui détermine tous les aspects de la vie humaine

Bien plus, certains penseurs occidentaux sont d’avis que les facteurs sexuels sont la vraie force motrice de toutes les activités humaines. La moralité, la philosophie, la science, la religion et les arts ne seraient que des aspects agréables du facteur sexuel.

   Comment pourrions-nous parler de la dignité humaine et des droits inaliénables, et les considérer comme la base de nos actions, si nous niions que la nature a un but final, si nous pensions que la lutte pour la survie du plus fort est la seule loi qui régisse la vie, si nous croyions que l’homme est une simple machine, identique à un appareil fabriqué par des mains humaines, si nous soutenions que l’âme n’a pas d’existence, si nous estimions que la force motrice de toutes les activités humaines consiste soit en des facteurs sexuels, soit des facteurs économiques, si nous arguions que le bien et le mal ne sont que des conceptions relatives, si nous étions d’avis que les inspirations naturelles et intuitives seraient des absurdités, et enfin si nous disions que l’homme serait l’esclave de ses désirs et passions et qu’il ne se soumettrait qu’à la force, etc.

La vision occidentale de l’homme est en contradiction avec la dignité humaine sur tous les plans -sur le plan des causes qui l’ont amené à l’existence, sur le plan du but pour lequel il a été créé, sur le plan de sa structure, sur le plan de ses motivations et sur le plan de sa conscience.

   Mais, malgré tout cela, les pays européens ont proclamé une très sérieuse Déclaration sur la position et la dignité humaines et sur les droits sacrés et inaliénables de l’homme, et ont invité l’humanité à l’appliquer ! Mais avant d’élaborer cette sérieuse Déclaration sur les droits naturels et sacrés de l’homme, l’Occident ne devrait-il pas revoir son interprétation de l’homme?

   Nous admettons que tous les philosophes occidentaux n’expriment pas les mêmes vues. Beaucoup d’entre eux pensent comme nous en Orient, sur ce sujet. Et nous croyons que le courant de pensée qui prévalait dans la plupart des milieux occidentaux a influencé le reste du monde.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.82-83.

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