Les tombes mèdes
Dans la province de Kermãnshãh, plusieurs tombes sont creusées dans le roc, parfois accompagnées d’un relief rupestre représentant des scènes rituelles. On les a attribuées aux Mèdes (~VIIe-~VIe s.), mais la recherche moderne tend à dater certaines d’entre elles de l’époque post-achéménide (entre le ~IVe s. et le IIIe s.). La majorité (une dizaine) se trouve en Médie; deux autres se trouvent en Āzarbāyjān et dans le Fārs. Leur taille varie: certaines sont assez grandes pour abriter des corps, sans doute des familles aristocratiques locales, d’autres ne semblent pou voir accueillir que des ossements.
Si l’entrée de certaines est un trou modeste, la façade des plus grandes reprend, de manière sommaire, celle des tombes royales achéménides de
Naqsh-e Rostam et de Persépolis.
A l’intérieur se trouve une chambre funéraire, parfois deux qui sont juxta posées ou superposées. Près de Sar-e Pol-e Zahãb, la tombe de Dokaneh Dãvud est creusée dans une haute falaise verticale el surplombe un cimetière musulman. En dessous, un bas-relief montre un homme tenant un barsom. Des spécialistes datent l’ensemble entre le ~VIIIe et le ~IVe s. Cette tombe est aujourd’hui vénérée par une branche marginale de l’Islam, implantés dans la région. Le nom «Dokaneh Dãvud» («la boutique de David») vient d’une croyance locale, qui attribue cette tombe au roi David, dont elle fait un forgeron.
A Sahneh, l’une des deux tombes porte gravé, au-dessus de l’entrée, un disque ailé zoroastrien.
Sur une route secondaire qui relie Bissutun et Harsin, le site de Eshagvand (ou Sakavend) comprend trois tombes et un bas-relief représentant un homme en train de prier devant deux autels du feu. En bordure de la même route, une autre tombe isolée se trouve près du village de Sorkha Deh.
A Qizkapãn, une tombe présente une scène cultuelle (deux hommes de part et d’autre et en face d’un autel) encadrée par deux colonnes au chapiteau «ionique»: on la date des époques achéménide, séleucide ou parthe.
Une tombe datée du ~VIIe s. est située dans la province de l’Āzarbāyjān de l’ouest, près de Mahābād (Fakhrikeh ou Faghargah). Son entrée a la forme d’un portique à deux colonnes: elle donne accès à une antichambre, puis à une chambre funéraire, précédée par deux autres colonnes, et dont le sol a été creusé de trois cavités.
Dans le Fārs, une tombe est creusée dans la falaise près de Kupān: quatre colonnes entourent l’entrée, surmontée d’une frise de créneaux dentelés. Elle est datée de l’époque achéménide (~Vie- ~IVe s.) ou mède (~VIIe s.).
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.298-299.
Articles Relatifs:
Description de Taq-e Bostãn (1)
Description de Taq-e Bostãn (2)
Bissutun
Sar-e Pol-e Zahãb
Qasr-e Shirîn
Kangãvar
Harsin
Galeries Relatives:
Galerie des images de la province de Kermãnshãh
Galerie des images de Taq-e Bostãn (1)
Galerie des images de Taq-e Bostãn (2)
Galerie des images de Bissutun (1)
Galerie des images de Bissutun (2)