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  • 22/12/2008
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Le lanceur de chaussures jugé le 31 décembre

mountazer al-zaïdi

   Devenu une idole du monde arabe, le journaliste irakien qui a lancé ses chaussures sur George Bush doit maintenant faire face à la justice. Lundi 22 décembre, le juge irakien chargé de l’instruction a indiqué que le procès de Mountazer Al-Zaïdi débuterait mercredi 31 décembre.

"L’enquête est finie et le dossier a été transféré à la cour criminelle centrale d’Irak. Le procès se déroulera devant cette cour, en présence des médias", a déclaré le juge Dhiya Al-Kenani.

   Mountazer Al-Zaïdi est poursuivi pour "agression contre un chef d’Etat étranger lors d’une visite officielle" et selon l’article 223 du code pénal irakien, il risque de cinq à quinze ans de prison si le qualificatif "d’agression caractérisée" est retenu. Mais le tribunal peut estimer qu’il s’agit d’une "tentative d’agression", punie seulement de un à cinq ans de prison.

   De son côté, le journaliste a porté plainte dimanche contre les agents de sécurité du premier ministre irakien qu’il accuse de l’avoir battu après son arrestation.

"Il a des traces [de coups, NDLR] sur le corps. Il lui manque une dent à la mâchoire supérieure, il y a un saignement à son œil gauche et plein d’hématomes", a expliqué son avocat, qui assure s’appuyer sur deux rapports médicaux, établis jeudi et samedi derniers. "Ces dommages sont le résultat de coups et de traitements brutaux dans les heures suivant son arrestation", a-t-il ajouté.

   Le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, a estimé dimanche que la justice devait "suivre son cours", "même si cela mène à la libération" de Mountazer Al-Zaïdi.  "Les journalistes ne doivent pas arrêter d’exprimer leurs opinions d’une manière libre et franche mais cela ne doit pas être fait en contradiction avec le code d’éthique de la profession", a ajouté le premier ministre.

"Ce qui s’est passé n’affecte pas la réputation des médias irakiens", a-t-il souligné.

   Selon Le Parisien, la chaîne de télévision Al-Baghdadia, qui emploie le journaliste, n’envisage pas de le licencier. Et devrait payer les frais d’avocat.

Source: www.lemonde.fr

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