Les instruments de la musique (1)
Sommaire:
Le tanbur
Le tãr
Le setãr
Le santur
Les orchestres traditionnels sont généralement composés de moins de dix musiciens. Les instruments ont des personnalités sonores qui s’adressent et correspondent à des types d’âmes et de destins. Ils sont des êtres vivants, des médiums de l’Invisible et des confidents: ils ont leurs humeurs, leurs moments de grâce ou d’absence, et il faut les traiter avec amour et compréhension. Ils sont fabriqués avec du noyer ou du mûrier, des peaux d’agneau ou de chèvre.
Le tanbur
Forme de luth à deux ou trois cordes pincées. Depuis le XIe s, il est un instrument sacré des Kurdes. Le tanbur est également un nom générique pour les luths à manche long.
Le tãr
Forme de luth à six cordes pincées. Développé sans doute au XVIIIe s., il est depuis le XIXe s. l’instrument privilégié de la musique classique, employé en solo ou pour accompagner un chant.
Le setãr
Forme de luth à trois cordes pincées; une quatrième corde sert de résonance. Plus petit que le tãr, joué en solo, la sonorité du setãr est intimiste, recueillie et raffinée: elle est particulièrement appréciée par les milieux mystiques.
Le santur
Instrument à cordes frappées. Répandu dans plusieurs pays orientaux (Inde, Chine, Turquie, Grèce, etc.), joué au Moyen Age (le tympanon), il remonte sans doute à une époque très ancienne, peut-être même assyrienne et babylonienne. Il a la forme d’une caisse en trapèze, sur laquelle sont fixées 72 cordes métalliques tendues par des chevalets en bois et frappées avec de fines baguettes en bois. Joué en solo, avec un tombak ou en accompagnement d’un chant, sa technique faillit disparaître au XXe s. après la mort de son dernier maître (Somãi), mais elle fut ressuscitée par Madjid Kiãni.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.206
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