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  • 16/8/2009
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L’apport scientifique d’Ibn Sinã

   L’apport d’Ibn Sinã en matière scientifique est considérable. Dans sa correspondance avec Birūni, il a émis des idées qui anticipent sur la théorie de l’évolution mise au point par Charles Darwin (1809-1882). Une idée semblable avait été avancée à la même époque par ’Ali Ibn Al-’Abbãs, médecin du sultan ‘Adud Al-Dawla, qui parle de l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.

les minerais

* En minéralogie, Ibn Sinã est l’auteur d’un classement des minéraux en quatre groupes: les pierres, les minerais, les combustibles et les sels.

   En physique, il fut le premier à énoncer le principe de l’inertie, qui formulé par la suite en Europe par Galilée (1564-1642). Antériorité chronologique: six siècles!

astronomie

* En astronomie, le 24 mai 1032 Ibn Sinã a observé à l’œil nu et décrit pour la première fois un phénomène rare: le passage de Vénus devant le soleil, avant l’astronome anglais Jeremiah Harrocks (1617-1641) qui l’observa en 1639.

* Il découvrit enfin une méthode radicalement nouvelle pour déterminer la différence entre les longitudes de deux localités. Ce procédé sera redécouvert en Europe cinq siècles plus tard, en 1514, par Johannes Werner (1468-1528).

* En médecine, les découvertes d’Ibn Sinã sont nombreuses:

anatomie de l’œil humain

1-  Ibn Sinã a été le premier à décrire correctement l’anatomie de l’œil humain, à exposer avec précision le système des ventricules et des valvules du cœur, à décrire, avec Râzî, avec précision la petite vérole et la rougeole, maladies que ne connaissaient pas les médecins de la Grèce antique.

2- Ibn Sinã émit aussi l’hypothèse qu’il existait dans l’eau et dans l’atmosphère de minuscules organismes transmettant certaines maladies infectieuses, découverte au 18ème siècle par le savant hollandais Antonie van Leeuwenhoek.

3- Il effectua le diagnostic différentiel entre la pleurésie, la pneumonie, l’abcès du foie et la péritonite, diagnostic d’une difficulté considérable avec les moyens de l’époque.

4- Il fut le premier à différencier la méningite infectieuse des autres formes d’infections aiguës et à donner une description différentielle de la méningite cérébro-spinale et de la méningite secondaire.

5- Ibn Sinã est encore l’auteur d’autres procédés diagnostiques inédits.

6- D’un point de vue thérapeutique, Ibn Sinã pratiquait la guérison des plaies sans suppuration. Alors qu’auparavant on entretenait à l’aide de la suppuration de la plaie, ce qui fait que le patient endurait de cuisantes douleurs des semaines, Ibn Sinã, tout au contraire, évitait toute excitation mécanique ou chimique superflue et prévenait la suppuration par l’application de compresses trempées fortement alcoolisé. Ce procédé permettait des guérisons rapides. Sa valeur a été reconnue par la médecine officielle d’Europe en 1959.

7- Ibn Sinã avait acquis la certitude de l’importance des aspects psychosomatiques dans la guérison du patient.

Source: Stehly.chez-alice.fr

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