La vraie nature de ceux qui spolient illicitement les biens des autres (1)
Traduit par Jean d’Agape
Il est rapporté de l’Imam Bãqir (s) que le Tout puissant n’accepte pas le pèlerinage de Hajj de celui qui l’a accompli grâce à des biens illicites (1). Et l’Imam Bãqir (s) poursuit que pour toute réponse à ce pèlerin, Dieu dit que je n’accepte pas ton pèlerinage(2).
Dans la deuxième partie de cet article, nous racontons l’histoire du Mosadef, le serviteur de l’Imam Sãdiq(s). Mosadef tenait un commerce très profitable en exploitant les autres. Une fois qu’il eut appris cela, l’Imam(s) se mit en colère contre lui à cause de ce comportement commercial, inéquitable et abusif à l’égard des clients, de sorte qu’il refusa d’accepter les gains obtenus.
Qu’avait-il fait Mosadef pour mettre ainsi l’Imam en colère? N’avait-il pas simplement vendu quelque chose à deux dirhams alors qu’il n’en valait qu’un? Hélas, c’est chose courante de nos jours où les gens, qui acceptent toute transaction par nécessité, sont abusés. Ces individus qui profitent de l’occasion se disent musulmans, font la prière, le jeûne et le pèlerinage. Et pendent le pèlerinage, ils crient en répondant à l’appel de Dieu: «Oui. Dieu nous Te disons oui.»
En vérité, si celui-ci se regardait en face, il ne verrait qu’une sangsue ou un loup vorace en train de dire: «Oui à Dieu». Avec une bouche sale et ensanglantée par le sang des gens(3).
Il est évident que Dieu ne répond pas à ce type de demandes. Il évite de répondre à ces animaux voraces.
Notes:
1-Amali, Cheikh Sadough, réunion n°68
2- Al-Kãfi, v.5, p.124
3- Extrait du livre: La morale et le jeûne, Ayatollãh Mazãheri, v.2, 1er chapitre. Hossein Ansarian écrit: «quand le sang du cœur saigné des gens devient un plat, la vraie nature de cet acte devient sanguinaire.» Les biens illicites économiques, p.451
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