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  • 28/10/2012
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De l’opportunité tactique des actions complémentaires de terrain

police

   En France en 2012, quelle est la faisabilité pratique de l’option dite «révolutionnaire»? Quel est le potentiel de réussite d’une action consistant à prendre les armes pour déclencher une insurrection populaire débouchant sur un renversement du régime en place? Sachant que les insurgés se retrouveront rapidement opposés à des professionnels de la violence physique, les fameuses «forces de l’ordre» (bien souvent «forces du désordre» en réalité) de la police et de l’armée, cette option requiert au minimum un entraînement spécifique aux techniques de combat, ainsi qu’une condition physique aguerrie capable de tenir tête à l’adversaire.

L’auteur de ces lignes, s’appliquant à lui-même la méthode scientifique expérimentale dans le cadre d’un test de faisabilité dont il a été son propre cobaye, a pris le temps, pendant plusieurs années, de se former physiquement et mentalement aux méthodes paramilitaires en pratiquant les armes à feu et en s’initiant au combat rapproché (close-combat), en allant «sur le terrain» des manifestations et mouvements sociaux qui dégénèrent en vitrines cassées, voitures incendiées et sabotages divers, enfin, en mettant ses pieds dans certains milieux sociologiques dits «marginaux» ou «extrémistes» eux-mêmes placés sous surveillance, le tout complété par une approche historique et conceptuelle (lectures et conférences) des questions de Renseignement et de stratégie militaire.

   De cette étude menée sur la durée, plusieurs conclusions s’imposent: sans une condition physique optimum et une expérience vécue et pratique des situations de stress, donc sans un conditionnement spécifique de l’esprit et du corps dont l’approche ne peut être fournie que par un entraînement quotidien sur le long terme avec un encadrement de niveau professionnel du type «Forces spéciales», on ne tient guère que dix minutes face à l’ennemi. Un véritable fossé sépare l’amateur du professionnel, que l’on ne soupçonne même pas avant de s’y être frotté réellement, et qui rend modeste quand on en a eu ne serait-ce qu’un avant-goût.

Par ailleurs, afin de finir de décourager nos lecteurs d’emprunter la voie de l’action directe et violente, notons que toutes les révolutions apparemment populaires et venant de la base, de 1789 au pseudo printemps arabe, en passant par 1917 et Mai 68, sont toujours en fait pilotées au sommet par des «minorités actives», services de renseignement, «sociétés de pensée » plus ou moins discrètes ou secrètes, mafias et lobbies divers. La nature du Peuple étant conservatrice et pacifique, jusqu’à la résignation, elle ne se lance jamais spontanément dans des entreprises de subversion et de déstabilisation de l’ordre commun établi. En outre, les putschs, coups d’État et révolutions diverses sont des opérations qui supposent un haut degré d’organisation centralisée, donc un petit nombre d’acteurs fortement coordonnés, et s’avèrent donc techniquement irréalisables par les masses.

(A suivre)

Source: Egalite et Reconciliation

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