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  • 23/2/2013
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L’ignorance et l’indifférence des journalistes

syrie

   Inconsciente déjà des outrages subies ces temps par tous ces murs pétris d’histoire très ancienne, cette étrangère savait–telle alors, passé le court couloir qui y mène presque en secret, de la quiétude de la cour où il débouchait soudain? Elle qui ne racontait que le désespoir et la misère, pouvait-elle expliquer à la France, que, spacieuses ou juste réduites à un mouchoir de poche, ces cours sont toujours bruissantes de l’eau jaillissante de l’incontournable «berké»; que pour les plus vastes, elles sont ombragées de jasmins denses, de citronniers, d’orangers ou de bigaradiers chargés aux premiers mois de l’hiver de fruits par centaines! Mais peut-être sont-ils ces jours de grand froid abattus et détaillés, pour servir de combustible à des chauffages improvisés pour des Alepins désormais transis.

Abattus et sacrifiés mais comme tous les arbres des jardins publics, les grands eucalyptus ou les centaines de pins d’Alep de la ceinture verte qui séparent avec une double avenue, l’Alep des années plus lointaines à celles assez récentes de ces nouveaux quartiers dont ceux de l’Alep nouvelle, ou Al Za’ara de temps à autre, au cœur des attentats aveugles ou des combats.

Refaire sans cesse mon parcours pour ne jamais oublier! Ce parcours esquissé par la journaliste est celui que je m’obstine le plus souvent à refaire en pensée à toute heure de la journée, comme pour reconstituer obstinément le lien que nous avions construit ensemble, ma rue et moi.

Sources:

Lemonde.fr

Francesyrie.org

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