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Collaboration des Iraniens et des Arabes musulmans dans le développement de la médecine

manuscrit du canon d’avicenne

   De façon générale, la collaboration des Iraniens et des Arabes musulmans dans le développement de la médecine au niveau international fut remarquable, par exemple, la description donnée par le médecin iranien Esmã’il Jorjãni Khãrazmi de l’irrigation des poumons par le sang date de quatre siècles avant les découvertes en la matière de William Harvey.

Les découvertes faites par la médecine islamique en matière de diagnostic et de description des pathologies sont également remarquables.

   Le développement de la médecine islamique durant le Moyen Age est à étudier en particulier dans les cinq domaines de la médecine appliquée, l’organisation d’un système hospitalier réparti sur l’ensemble des territoires islamiques, la pharmacologie, la chirurgie et l’ophtalmologie. Le livre Canon d’Avicenne est un modèle de l’organisation du système médical islamique traditionnel.

Dans les domaines hospitalier et pharmacologique, les progrès furent notables, en particulier durant l’âge d’or de la civilisation islamique.

   Abolghãssem Zahrawi, connu en Occident sous le nom d’Aboulcassis, médecin andalou (mort en 1013), est l’une des grandes figures de la chirurgie islamique. Il rédigea son chef-d’œuvre consacré à la chirurgie intitulé Al-Ta’rif en 30 chapitres. Comme les maladies ophtalmologiques étaient courantes en Mésopotamie et en Egypte, ces deux régions furent celles qui connurent les plus grands progrès en matière d’ophtalmologie.

La médecine du Prophète (Teb-ol-Nabi) est basée sur les hadiths et paroles du prophète Mohammad.

   Contrairement aux médecines traditionnelles grecques ou autres, ce système médical est basé sur la connaissance de soi et l’introspection. Cette médecine s’est développée suite à la propagation des croyances islamiques. Les plus célèbres corpus en la matière est le Sahih de Bokhãri dans lequel 80 chapitres rapportent les réponses du Prophète aux questions posées en matière de santé. Bokhãri a divisé ce livre en deux parties: la première consacrée aux maladies, la deuxième à la guérison, qui s’inscrit en particulier dans le cadre des notions spirituelles et sociales telles que la connaissance de Dieu, la morale individuelle et sociale, les règles de la santé publique, les médicaments, la prévention des maladies et la prévention du mal.

Cette médecine, dans ses ramifications et conséquences, contribua notablement au développement de la médecine dans le monde musulman.

   Finalement, la médecine traditionnelle islamique donna la place à la médecine moderne, dont elle avait préparé la voie, mais elle continue d’exister dans le cadre d’une forme de médecine "traditionnelle et familiale" dans tous les pays musulmans. De plus, l’intérêt grandissant pour des traitements plus "naturels" a reporté l’attention sur des branches de cette médecine ancienne et ignorée, telles que la pharmacologie ou la prévention.

Bibliographie

1. Mahmoud Najmãbãdi, Tãrikh-e pezeshki Irãn va Jahãn-e eslãm (Histoire de la médecine en Iran et dans le monde musulman), Téhéran, Bank-e Ettela’ãt-e Târikh-e pezeshki-e Irãn, 2011.

2. Gholãmrezã Nourmohammadi, "Negareshi be mafhoum-e tebb-e eslãmi" (Regards sur la notion de médecine islamique), revue Howzeh-ye Pajouhesh, n°17 et 18, cinquième année.

3. Rahim Farrokhniã, "Tebb-e eslãmi va jãygãh-e ãn dar miãn-e nezãmhã-ye bozorg-e tebb-e sonnati", revue Meshkãt, n° 81, hiver 2003.

4. Seyyed Ja’far Mortezã ’Ameli, Adãb-e tebb va pezeshki dar eslãm bã mokhtassari az tãrikh-e tebb (Ethique de la médecine en islam et petite histoire de la médecine), ouvrage à consulter sur le site tim.ir, site de l’Association iranienne de médecine traditionnelle.

Arefeh Hedjazi

Source: Teheran.ir

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