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  • 16/2/2008
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La position de la femme dans la vision islamique (2)

   A propos de la mère de Jésus, il dit qu’elle avait atteint une si haute position spirituelle que les anges venaient lui parler pendant qu’elle faisait ses actes d’adoration au sanctuaire, et qu’elle recevait ses provisions de bouche de sources surnaturelles. Sa haute position spirituelle avait même déconcerté le Prophète de son époque, Zakariyyâ, lequel resta ébahi en constatant que cette Dame jouissait d’un degré de proximité d’Allah qui dépassait le sien.

fâtima az-zahrâ

      Il y eut beaucoup de femmes saintes dans l’histoire de l’Islam. Peu d’hommes ont atteint la sublime position de Khadîjah, et aucun homme, hormis le Saint Prophète et l’Imam Ali, ne pouvait rivaliser avec Fâtima Az-Zahrâ’, sa haute position. Elle occupa une position supérieure même à celle de ses fils, qui étaient pourtant des Imams, et à celle des Prophètes, excepté le dernier, le Prophète Mohammad. L’Islam ne fait pas de discrimination entre l’homme et la femme dans leur cheminement vers Allah.

La seule différence que l’Islam a faite entre la femme et l’homme dans leur marche vers la Vérité est qu’il a choisi l’homme pour porter la Charge de la Prophétie, du Message et de la guidance des gens vers le Droit Chemin, car il a considéré que l’homme convient mieux à cette tâche.

   Une autre théorie de mépris pour la femme est celle qui prône la renonciation et le célibat. En effet, certaines religions considèrent les relations sexuelles mêmes, comme quelque chose de répugnant. Selon la croyance des tenants de cette théorie, seuls ceux qui restent célibataires peuvent atteindre à un haut degré de spiritualité. Un des dirigeants religieux de l’époque contemporaine n’a-t-il pas déclaré : «Coupez Varbre du mariage avec la hache de la virginité».

   Les hommes religieux de cette catégorie tolèrent le mariage seulement en tant qu’un moindre mal. En d’autres termes, ils soutiennent qu’étant donné que la plupart des gens sont incapables de mener une vie de célibat, et que pour éviter qu’ils ne soient entraînés à avoir des rapports sexuels avec plusieurs femmes, faute de pouvoir maîtriser leur volupté, il vaut mieux qu’ils se marient avec une seule. S’ils recommandent la renonciation et le célibat, c’est parce qu’ils regardent la femme avec suspicion, et considèrent l’amour qu’on éprouve pour elle est un grand mal moral.

      L’Islam s’oppose fermement à cette vision absurde, et considère le mariage comme étant sacré et le célibat comme une attitude blâmable.. L’amour des femmes a été considéré comme l’un des caractères des Prophètes. Par ailleurs, le Saint Prophète a dit : «J’aime dans la vie d’ici-bas trois choses : le parfum, les femmes, et la Prière, qui est la prunelle de mon œil

   Bertrand Russell dit : «Toutes les religions, Islam mis à part, regardent les relations sexuelles avec suspicion. En revanche, l’Islam, soucieux de l’intérêt social, les a régularisées et restreintes, sans toutefois les considérer comme un acte bas

   Une théorie qui avait existé et qui avait une vision dégradante de la femme, était celle qui affirmait que la femme avait été créée au service de l’homme. L’Islam est loin de partager les idées professées par cette théorie, car il dit en toutes lettres que le ciel, la terre, l’air, les nuages, les plantes et les animaux ont été créés tous au service de l’humanité. Il ne dit pas que la femme a été créée pour l’intérêt de l’homme. Pour lui, l’homme et la femme ont été créés pour servir l’un l’autre. En effet le Coran dit :

نِسَآئِكُمْ هُنَّ لِبَاسٌ لَّكُمْ وَأَنتُمْ لِبَاسٌ لَّهُنَّ.

«Les femmes sont un habillement pour vous [les hommes] et vous êtes un habillement pour elles.»

(Sourate al-Baqarah, 187)

   Si le Coran avait affirmé que la femme n’était qu’une simple dépendance de l’homme, et qu’elle n’avait été créée que pour le service de l’homme, cette vue aurait certainement été reflétée dans les lois islamiques. Mais il n’y a rien de tel dans le Coran, lequel n’a nullement expliqué la création de cette manière, ni n’a dit, nulle part, que la femme est un simple accessoire de l’homme. C’est pourquoi une telle absurdité n’a pas trouvé place dans la loi islamique.

femme musulmane

   Selon une autre théorie qui avait cours dans le passé, la femme serait un mal indispensable pour l’homme. Anciennement, beaucoup de gens éprouvaient un immense mépris à son égard et la considéraient comme étant une source de malheur et de tous les ennuis.

   En revanche, le Coran a souligné que la femme est une bénédiction pour l’homme, et la source de son confort et de sa tranquillité de l’esprit. En effet le Coran dit :

وَمِنْ آيَاتِهِ أَنْ خَلَقَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَاجًا لِّتَسْكُنُوا إِلَيْهَا وَجَعَلَ بَيْنَكُم مَّوَدَّةً وَرَحْمَةً.

«Parmi les Signes d’Allah : Il a créé, de vous, pour vous,des épouses afin que vous reposiez auprès d’elles, et Il a établi l’amour et la bonté entre vous.»

 (Sourate al-Rûm, 21)

   Selon une autre théorie rabaissant la position de la femme et ignorant le rôle de la femme et son importance dans l’opération de la procréation et l’engendrement des enfants, la femme ne serait qu’un simple récipient destiné à recevoir et faire grandir le sperme de l’homme. C’était la croyance des Arabes de l’époque pré-islamique et d’autres nations.  Mais lorsqu’on se réfère au Coran, on constate qu’il nous présente une opinion tout à fait différente à cet égard :

يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّا خَلَقْنَاكُم مِّن ذَكَرٍ [...]  إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ.

«O gens ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle [...] Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux d’entre vous...»

(Sourate al-Hujurât, 49 : 13)

   Il établit ainsi l’égalité entre l’homme te la femme quant à leur position. Il l’a fait dans les différentes déclarations adressées aux hommes et aux femmes, et en différents endroits, ce qui a fini par l’éradication du préjugé mentionné ci-dessus et qui prévalait chez les peuples qui ont épousé l’Islam.

   Ce qui précède montre clairement que l’Islam ne comporte, sur le plan philosophique et des motifs de la création, aucune vue méprisante pour la femme, et que, bien au contraire, il s’est appliqué à réfuter les théories qui considéraient la femme avec mépris.

Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.64-66.

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