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  • 17/11/2011
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Shahîd Balkhî

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Si la tristesse avait la fumée comme le feu

Le monde aura été ténébreux pour toujours

Si tu cherches le monde d’un bout à l’autre

Tu ne verras jamais un sage qui soit heureux

   Né à Balkh au début de 4ème siècle Hijri (9ème siècle apr. JC), Abol-Hassan Shahîd Ibn Hossayn Jahûdãnakî Balkhî fut un grand théosophe, théologien et philosophe de son temps qui passa la plus grande partie de sa vie à étudier et à enseigner.

Il fut notamment remarqué à la suite d’une controverse concernant la nature du plaisir qui l’opposa à Rhazès, le grand savant iranien, anecdote figurant dans de nombreux écrits de l’époque et qui fut largement retenue par la postérité.

   On peut notamment retrouver la conception de la notion de plaisir chez Shahîd Balkhî - opposant notamment plaisir du corps et plaisir de l’âme en défendant la précellence de ce dernier - dans des ouvrages tels que Sawãn-ol-hikma de Abû Soleymãn Mantiqî.

Il s’entretint également avec Rhazès sur de nombreux autres sujets tels que la connaissance du divin, les notions d’immobilité et de mouvement, ou encore l’eschatologie.

   Ces débats conduisirent d’ailleurs Rhazès lui-même à composer un ouvrage en réponse aux problèmes et questions soulevés lors de ces échanges avec Shahîd Balkhî. Poète reconnu, il se distingua avant tout par ses ghazals qu’il rédigea en persan et en arabe, mais dont une grande partie a malheureusement été perdue.

    Il fut également un éminent maître calligraphe dont le génie artistique a notamment été évoqué par Farrokhî lui-même. Il mourut en 936 et le poète Roudakî, qui lui vouait une grande admiration, lui rendit hommage en composant une élégie funèbre vantant l’étendue de son talent.

Rudaki lui respectait et dans le quatrain (robai) qui a chanté dans l’élégie de Shahîd, lui a considéré comme un sage beaucoup plus que des milliers de sages.

Sources:

Teheran.ir

Ayyoobi.com

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