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Solaymãn Haïm

solaymãn haïm

   Solaymãn Haïm naquit en 1887 à Téhéran. Son père, Isaac Haïm, était un courtepointier originaire de la ville de Shirãz ayant immigré à Téhéran, où le jeune Solaymãn grandit. Comme les autres enfants de son âge, il reçut une première formation à l’école traditionnelle et poursuivit ses études à l’institut d’éducation Lumière, alors dirigé par les missionnaires catholiques qui s’efforcèrent sans succès de le convertir.

En 1906, il intégra le collège américain dirigé par un certain Monsieur Jourdain. A partir de 1915, une fois ses études terminées, il y fut chargé d’enseigner l’anglais.

   Avec l’arrivée des conseillers britanniques et américains et notamment Arthur Millspaugh en qualité de consultant au Ministère des Finances, Haïm y débuta sa carrière d’interprète. Entre temps, un besoin pour des dictionnaires bilingues s’était fait ressentir dans le pays, ce qui l’encouragea à rédiger le premier. Il accomplit cette tâche dans des conditions difficiles. Au terme de nombreuses heures de travail, il publia le premier dictionnaire anglo-persan dont la publication fut également soutenue par les frères Isaac et Judas Broukhim.

Son dictionnaire était le meilleur dans son genre après celui de l’anglais Arthur N. Wollaston. Par la suite, suivant la demande du public et sous la pression d’une société qui avait soif de mieux connaître les cultures étrangères, il se mit à compiler des œuvres plus exhaustives. Haïm était assidu et infatigable, travaillant dix-huit heures par jour.

   Juste avant la nationalisation de l’industrie pétrolière iranienne, il fut chargé de diriger la maison de traduction de la compagnie et après la nationalisation, il fut nommé président de son conseil d’administration. En occupant cette position, il se fit remarquer pour sa probité, aucun des différents fournisseurs n’ayant jamais réussi à le soudoyer. Il se fit donc rapidement haïr par ses collègues corrompus et fut contraint à la retraite. Il se maria en 1924, eut six enfants et quitta ce monde en 1970.

Bibliographie:

- Jamshidi Ismãïl, Soleymãn Haïm, khedmatgozãr-e rãstin-e zabãn-e fãrsi (Solayman Haïm, le véritable serviteur de la langue persane), Bokhãrã, 14e année, no. 83, 2011.

- Emãmi Karim, Az Bolandi-hã va Pastihã-ye tarjomeh (Les hauts et les bas de la traduction), édition Niloufar, Téhéran 1993.

- Sarshar Homã, Tãrikh-e yahoudiãn-e irãni (Histoire des juifs iraniens), édition numérique, l’université UCLA.

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