Q 66: Le Mujtahid qui réunit les conditions le légitimant a-t-il le pouvoir- en l’absence de l’Imam attendu- d’appliquer les Hudûd*? (*La doctrine distingue le Hadd (pluriel Hudûd) du Ta’zir. Le premier représente la sanction pénale telle que définie par Dieu dans le texte coranique, alors que la seconde représente la même sanction telle qu’instaurée par le détenteur de l’autorité politique, en considération de l’intérêt général, mais qui n’est pas stipulée dans le texte coranique ou dans la tradition prophétique.)
R: Il faut appliquer les Hudûd y compris dans l’attente de l’Imam, et c’est le guide suprême qui détient ce droit.
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Q 67: Lorsqu’on reconnaît le principe de la Wilayãt Al-Faqih, se conforme-t-on à une tradition d’Ijtihãd, ou énonce-t-on un acte de foi? Qu’en est-il de celui qui n’y croit pas?
R: Le principe de la Wilayãt Al-Faqih relève du domaine de l’exercice de l’autorité politique, alors même que le principe de l’Imamat fait partie des fondements de la doctrine Chi’ite. Il reste que les avis qui s’y réfèrent sont déduits des principes religieux au même titre que les autres avis de la doctrine. C’est pourquoi, celui qui, dans ses déductions ne reconnaît pas ce principe, est excusé.
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Q 68: Certains responsables évoquent «une autorité administrative» qui signifie l’obéissance inconditionnelle au supérieur hiérarchique; que pensez-vous de ce principe et quelle est sa légitimité religieuse?
R: Il est interdit de s’opposer aux actes administratifs émis sur la base des régies et législations administratives, ou de les transgresser. Mais n’existe pas de principe religieux relatif à «l’autorité administrative».
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Q 69: Faut-il obéir aux décisions émises par le représentant du docteur détenant l’autorité politique, dans son domaine de compétence?
R: Si les décisions sont émises dans un domaine de compétences qui) lui a été attribué par le guide suprême, alors il ne faut pas s’y opposer.
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