Q 552: Peut-on suivre un Imam qui s’abstient d’ordonner ce qui est louable et de proscrire ce qui est blâmable, alors qu’il en a la possibilité*? (*Le principe qui consiste à «ordonner ce qui est louable et à proscrire ce qui est blâmable» sera défini au chapitre 7, du présent ouvrage. Certaines traductions utilisent l’expression «promotion de la vertu et répression du vice». C’est le terme «répression» qui n’est pas approprié, et nous verrons cela par la suite.)
R: Le seul fait de ne pas ordonner ce qui est louable et de ne pas proscrire ce qui est blâmable ne suffit pas à remettre en cause la justice d’une personne, et n’empêche pas les croyants de la suivre.
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Q 553: Qu’entendez-vous par la justice d’une personne?
R: La justice est l’attitude d’une âme guidée en permanence par la crainte de Dieu, laquelle l’empêche de faire ce qui est illicite et d’abandonner les obligations qui lui incombent. Il suffit que cette qualité soit apparente, afin que nous puissions nous prononcer sur la justice d’une personne.
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Q 554: Nous sommes un groupe de jeunes fréquentant les rencontres religieuses et les Hussayniyyas. Lorsque arrive l’heure de la prière, nous proposons à l’un des justes parmi nous de diriger la prière, mais certains d’entre nous répondent que l’Imam Khomeyni avait interdit de prier derrière une personne non-savante: que devons nous faire*? (*La connaissance de la doctrine religieuse est la condition première à laquelle doit répondre l’Imam qui dirige la prière en communauté. Les différentes sources de doctrines établissent que le premier critère est la connaissance des versets coraniques. Celui qui les connaît mieux que les autres membres de la dite communauté de prière est supposé diriger celle-ci.)
R: S’il est possible d’atteindre, à ce moment, un savant, alors il ne faut pas suivre quelqu’un d’autre.
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Q 555: Est-il possible que deux personnes fassent le second appel à la prière?
R: Si la prière est faite par ces deux personnes don’t l’une suit et l’autre est suivie, alors cela ne pose pas problème.
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Q 556: Qu’en est-il celui qui participe à la prière en communauté, lit à voix plus haute la Fãtiha et la sourate lors des prières du midi et de l’après-midi, afin de mieux se concentrer et de ne pas se distraire?
R: Il ne doit pas le faire lors des prières à voix basse, telles la prière du midi et de l’après-midi, même si cela est fait dans l’intention de mieux concentrer.
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Q 557: L’Imam peut-il arriver à la mosquée en moto, afin de diriger la prière, s’il respecte le code de la route?
R: Cela ne remet pas en cause la justice de cette personne et n’invalide pas son statut d’Imam.
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Q 558: On sait que lorsqu’on arrive à la mosquée à la fin d’une prière en commun, il est possible de bénéficier des vertus de cette dernière en prononçant le Takbir introducteur à la prière, puis en se plaçant en position assise afin de prononcer la profession de foi et la salutation de fin de prière en même temps que l’Imam. Par la suite, l’on est amené à recommencer la prière. Peut-on agir de la sorte, lorsqu’on arrive au moment où la communauté arrive à la fin de la seconde unité de prière, si la prière en comprend quatre?
R: Cela n’est possible que pour la dernière unité de prière, afin de bénéficier des vertus de la prière en communauté.
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Q 559: Un Imam peut-il être rémunéré pour diriger la prière?
R: Il ne le peut, mais il peut être rémunéré pour ce qu’il fait avant de diriger la prière.
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Q 560: L’Imam a-t-il le droit de repérer deux fois une prière en commun, qu’il s’agisse d’une prière quotidienne ou de la prière de l’une des deux fêtes*. (*Il s’agit de la fête de la rupture du jeûne et de la fête du sacrifice.)
R: Il peur diriger à nouveau une même prière quotidienne, à l’avantage de nouvelles personnes arrivées ultérieurement. Cela est même recommandé. En ce qui concerne la prière des deux fêtes, cela pose problème.
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Q 561: Si lors de la prière en communauté, l’on en est à la seconde unité de prière, alors que l’Imam en est à la troisième ou à la quatrième, a-t-on le droit de prononcer la Fãtiha et la sourate à haute voix?
R: Non, il faut les prononcer à voix basse.
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