Q 404: Selon une tradition ancienne assez répandue il est fait des dons aux mosquées de quartier, afin que celles-ci puissent subvenir à leurs besoins, au cours des mois de Moharram, de Safar, de Ramadhãn ainsi qu’au cours des autres jours de l’année, ce qui également leur permet de s’équiper en électricité, et en systèmes de chauffage. Ces derniers équipements sont parfois utilisés lorsqu’au sein de la mosquée, une soirée de prière et de récitation du Coran est envisagée à l’occasion du décès d’un des habitants de la localité, sans que les personnes présentes ne contribuent aux dépenses afférant à l’usage de ces équipements. Est-ce licite?
R: La possibilité de bénéficier des moyens qu’offre la mosquée dans les cérémonies funéraires dépend des clauses du Waqf on des conditions d’attribution de ces moyens.
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Q 405: Dans un village, une nouvelle mosquée est édifiée (sur les lieux affectés à l’ancienne mosquée), et sur une partie du terrain qui lui appartenait. Dans l’ignorance des préceptes liés à cette situation, un salon de thé a été construit, ainsi qu’une bibliothèque située sur la partie supérieure. Quel est votre avis à ce sujet?
R: Il n’est pas correct d’édifier un salon de thé sur les lieux d’une mosquée antérieure, et il est nécessaire de restituer à ce lieu son caractère de lieu de culte régi par les règles propres aux lieux de cultes. Toutefois, il est possible d’introduire des étagères de livres et de s’y adonner à la documentation, ainsi qu’à la lecture de livres si cela n’entrave pas la prière.
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Q 406: Une mosquée rurale est sur le point de tomber en ruine, et il n’existe aucun motif permettant de la démolir, car elle ne fait pas obstacle au tracé d’une route. Est-il licite de démolir cette mosquée dans sa totalité? Si cette mosquée comprend des biens meubles et immeubles, à qui ceux-ci reviennent-ils?
R: Il n’est pas licite de démolir la mosquée ou de la détruire, et la décrépitude de la mosquée ne lui ôte pas son caractère de lieu de culte. Quant aux biens meubles et immeubles revenant à la mosquée, ils peuvent être transférés aux autres mosquées si la première n’en a pas besoin.
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Q 407: Est-il licite d’édifier un musée à une extrémité de la cour de la mosquée, sans que cela implique un changement dans l’architecture de cette dernière, comme cela a été le cas de la bibliothèque qui est aujourd’hui une partie de cette mosquée?
R: Il n’est pas licite d’édifier un musée ou une bibliothèque sur ce lieu au sein d’une mosquée si cela est contraire à la nature de l’affectation de celle-ci en tant que Waqf ou si cela entraîne une modification de l’architecture de cette dernière. Mais vous pouvez construire un musée à proximité de celle-ci.
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Q 408: Un lieu affecté, en tant que bien Waqf, à une mosquée, un institut religieux et une bibliothèque, tous utiles et actifs à l’heure actuelle, est inclus dans le plan de démolition établi par la municipalité. Quelle collaboration peut-on envisager avec celle-ci dans le cadre de ce plan de démolition, en vue d’obtenir de celle-ci les moyens de construire de meilleurs édifices?
R: Si la municipalité propose une indemnisation en contrepartie de la démolition de ces édifices, cela ne pose aucun problème de recevoir l’indemnité. Il reste que la règle de principe est celle de la prohibition de toute démolition de la mosquée et de l’école affectées en tant que bien Waqf, excepté au nom d’un intérêt général supérieur que l’on ne peut ignorer.
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Q 409: L’extension de la mosquée nécessite l’éradication de nombreux arbres présents dans sa cour; cela est-il licite, sachant que cette cour est grande et comprend d’autres arbres en grande quantité?
R: Si l’œuvre en question n’implique pas une modification de modalité d’affectation du bien Waqf, alors cela ne pose aucun problème.
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Q 410: Quel est le statut d’un terrain sur lequel s’était édifiée une partie couverte de la mosquée, et qui s’est transformée en partie d’une rue suite à un plan urbain de démolition établi par la municipalité?
R: S’il est très peu probable de ramener cette parcelle à l’état de lieu de culte, alors elle n’est pas assujettie aux règles régissant le lien de culte.
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Q 411: Supposons un terrain sur lequel était édifiée une mosquée en ruine. Cette dernière a été démolie, et le lieu a perdu son statut de lieu de culte. A son emplacement est édifié un autre bâtiment, sachant qu’il n’y a aucun espoir d’y reconstruire la mosquée, comme par exemple, lorsqu’y est édifié un bâtiment que l’on ne peut démolir. Est-il interdit de souiller ce lieu? Doit-on le maintenir à l’état de pureté?
R: Dans cette hypothèse, rien ne stipule l’interdiction de souiller ce lieu, bien qu’il en aille du principe de précaution de le maintenir à l’état de pureté.
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Q 4l2: Depuis un certain temps, je dirige la prière dans l’une des mosquées, alors même que je n’ai pas connaissance de la nature juridique de l’acte du Waqf de cette mosquée. Lorsque cette dernière connaît des problèmes financiers, ai-je le droit d’en louer le sous-sol en vue d’une activité qui est compatible avec le statut du lieu de culte?
R: Cela est licite, à condition que ce sous-sol n’ait pas également le statut de lieu de culte, qu’il ne soit pas une servitude de la mosquée, et qu’il ne soit pas affecté à une jouissance déterminée par le statut de bien Waqf.
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Q 413: Lorsqu’une mosquée ne possède pas de biens à gérer, l’instance responsible a-t-elle le droit de construire un sous-sol au dessous de la partie couverte de la mosquée, affectée à une unité de production ou à un service public au service de la mosquée?
R: Il est illicite de creuser un sous-sol au-dessous de la partie couverte de la mosquée en vue d’édifier une unité de production ou autre chose de ce genre.
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