Q 1055: Lorsque les personnes chargées par l’État Islamique n’œuvrent pas comme il se doit en vue d’empêcher la propagation du vice, les gens ont-ils le droit de s’y substituer?
R: Il n’est pas autorisé d’agir de manière individuelle dans des domaines qui sont du ressort des autorités administratives et judiciaires. Mais il n’y a aucun inconvénient à ce que les individus exhortent à la vertu et détournent du vice, dans les limites des prérogatives qui leur sont accordées.
|
Q 1056: L’obligation, pour les individus, d’exhorter à la vertu et de détourner du vice se limite-t-elle à l’exhortation verbale? Si cela est le cas, alors on entre en contradiction avec le guide pratique de l’Imam Khomeyni, ainsi qu’avec d’autres avis? Si, au contraire, ils ont le droit de passer à des formes d’exhortation plus contraignantes, ont-ils le droit d’utiliser tous les moyens mentionnés dans le guide pratique de l’Imam Khomeyni?
R: Dans un gouvernement Islamique, les formes d’exhortation qui vont au-delà de l’exhortation verbale, relèvent de la seule compétence de ce dernier, qui a le droit, afin d’éviter l’accomplissement des actes blâmables, de sanctionner leurs auteurs dans leurs biens et leur personnes. Les croyants doivent se contenter de l’exhortation verbale, et de se référer aux autorités compétentes (administratives ou judiciaires) si besoin. Cela n’entre pas en contradiction avec les avis de l’Imam Khomeyni à ce sujet. Mais, lorsqu’on est sur un territoire où le gouvernement Islamique n’a aucun pouvoir, alors les croyants peuvent, sous certaines conditions, passer de l’exhortation verbale aux formes supérieures d’exhortation.
|
Q 1057: Certains conducteurs de bus écoutent des cassettes de musiques illicites, sans se soucier de leur caractère illicite, et ce, en dépit des conseils qui leur sont donnés de ne pas le faire, et d’éteindre le poste. Que doit-on faire, dans ces conditions? A-t-on le droit de les affronter?
R: Lorsque vous êtes autorisés à exhorter à la vertu et à détourner du vice, vous ne pouvez aller au-delà de l’exhortation verbale. Si, toutefois, la personne exhortée ne se détourne pas de cette musique illicite, alors vous ne pouvez qu’éviter de l’écouter. Lorsque la musique parvient à vos oreilles contre votre gré, alors vous n’avez aucune obligation à cet égard.
|
Q 1058: Je suis infirmière dans un hôpital, et constate que certains patients de mon service écoutent de la musique illicite. Je commence par leur conseiller de s’en détourner. Après deux exhortations verbales demeurées sans effet, je retire la cassette du magnétophone et efface sont contenu, pour enfin restituer cette dernière vide. Ce procédé est-il licite?
R: Le fait d’effacer le contenu illicite d’une cassette, et d’éviter l’acte illicite n’est pas en soi interdit. Toutefois, il faut au préalable, soit obtenir l’autorisation du propriétaire de la cassette, soit celle des autorités.
|
Q 1059: Nous entendons, parfois, de la musique émise à partir d’habitations, mais ne savons pas si cette dernière est illicite. De plus, le son est élevé de manière à nuire aux croyants. Que doit-on faire?
R: Il n’est pas licite de s’ingérer dans les affaires du foyer concerné, et l’exhortation à la vertu et au détournement du vice a ses conditions et ses règles que l’on ne peut transgresser.
|
Q 1060: Qu’en est-il de l’exhortation de femmes mal couvertes par le Hijãb? Que doit-on faire lorsqu’on craint que l’exhortation verbale suscite le désir?
R: L’obligation d’exhorter à la vertu et de réprouver le vice n’autorise pas à porter un regard d’envie sur une femme «étrangère». Tout croyant se doit d’éviter ce qui est illicite, même en répondant à l’obligation de détourner du vice.
|